Un conducteur à bord est une garantie supplémentaire contre les vols ou les tentatives de braquage sur route. Que faire avec un véhicule autonome programmé pour ralentir voire s’arrêter pour éviter des accidents ? Sera-t-il davantage la cible de malfaiteurs ? Selon les experts de la TAPA(1), il faudra adapter les prérequis de sécurité et notamment la programmation des véhicules pour renforcer leur sécurité. Ce qui, estime l’association, pourrait « compenser » les économies en termes de masse salariale… Concernant le platooning, l’absence d’un conducteur peut être interprétée, inversement, comme un avantage car elle évite toute complicité humaine dans les incidents concernant le fret. C’est en tout cas l’avis de Sven Bosch, Corporate Senior Security Manager chez DB Schenker et membre de la TAPA Emea, interviewé dans le numéro d’octobre du magazine de l’association, Vigilant.
Par ailleurs, le flux continu des camions permet de limiter les arrêts des véhicules et donc l’exposition au risque de vol, ajoute-t-il. À l’avenir, on pourra avoir des camions que l’on enverra de manière automatisée jusqu’à la bonne porte à quai pour charger et décharger. Du coup, les conducteurs peuvent se reposer et ne pas attendre et ensuite prendre la route plus « frais » et donc plus vigilants. Enfin, l’introduction de la reconnaissance des empreintes digitales et le verrouillage/déverrouillage à distance peuvent accroître la protection contre les risques, souligne le responsable sécurité de DB Schenker.
(1) TAPA Emea compte 1 000 membres à travers le monde : industriels, chargeurs, transporteurs, logisticiens, assureurs. Elle a tenu sa conférence régionale le 14 novembre à Johannesbourg.