Bientôt un retour à Marseille

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L’armement turc UN Ro Ro, qui relie la Turquie à la France, à raison de trois traversées par semaine entre Pendik et Toulon, envisage une quatrième rotation pour accompagner la croissance des trafics.

À la tête d’une flotte de 12 rouliers, UN Ro Ro poursuit sa croissance avec l’intégration de l’armement Ulusoy et de ses huit navires (quatre rouliers et quatre vraquiers). « Nous attendons le feu vert de l’autorité de la concurrence turque », explique-t-on chez UN Ro Ro. Dès l’aval obtenu, d’ici deux à trois mois, le paysage du transport maritime roulier en Turquie pourrait sensiblement évoluer, une fois la fusion des lignes réalisées. Avec Ulusoy (qui opère depuis 1999 la liaison ente Çesme et Trieste), UN Ro Ro contrôlerait près de 75 % de parts de marché du transport roulier contre 45 % actuellement. Le reste des trafics étant répartis entre Ekol et Cenk Group. Toulon (66 000 remorques par an) et Trieste (280 000) arrivant à saturation, Marseille apparaît de nouveau sur les écrans radars d’UN Ro Ro. Abandonnée après seulement cinq mois d’exploitation, Marseille, redevenu fiable, pourrait permettre à UN Ro Ro d’avancer ses pions dans la bagarre qui l’oppose à son outsider à Sète. Certains observateurs annoncent même un démarrage de la ligne dès le mois de décembre avec un roulier. En juin dernier, le président d’UN Ro Ro, Sedat Gümusoglu, faisait état de l’intérêt de la compagnie pour les pays du Maghreb « des marchés cibles qui ouvrent des perspectives à nos exportateurs », soulignait-il.

TAB dans le jeu

« Nous travaillons en effet sur cette ligne au départ de Marseille », confirme-t-on à Pendik. Outre la proximité avec le Maghreb et l’Espagne, les capacités foncières et l’exploitation de lignes ferroviaires vers le nord de l’Europe pourraient expliquer le regain d’intérêt pour la Cité phocéenne. UN Ro Ro entend proposer à ses clients transporteurs la possibilité de rejoindre la Grande-Bretagne par le rail. TAB, qui a lancé en janvier un service Lille-Marseille acceptant à la fois des conteneurs maritimes et des caisses mobiles, dit être en mesure de recevoir des remorques P400. De plus, à compter de l’été 2018, l’ensemble des services douaniers est concentré au hangar 17 (ATR, EUR1) évitant aux déclarants ou aux chauffeurs de sortir du port. À noter, par ailleurs, que le port de Marseille-Fos a lancé, en juillet dernier, une procédure de mise en concurrence pour le développement du terminal roulier dans le secteur d’Arenc, jusque-là exploité par Marseille Manutention dans le cadre d’une autorisation d’occupation. La remise des offres est fixée au 15 octobre prochain. Le port évoque la possibilité de constituer un groupement associant armement et manutentionnaire.

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