Le 14 août prochain, la ville de Gênes observera une minute de silence. Puis, les cloches sonneront le glas et les habitants auront une pensée pour les disparus mais aussi pour les rescapés qui tentent de se reconstruire depuis un an. Ensuite, les discours des officiels rendront hommage aux 43 défunts, dont 3 enfants, disparus dans l’effondrement du pont Morandi qui a emporté dans sa chute les voitures qui le parcouraient.
Après la cérémonie, la vie reprendra son cours. Les quelque 300 familles déplacées depuis le terrible accident reprendront le chemin de leurs nouvelles habitations situées pour la plupart dans la ceinture génoise.
Reprise des travaux
Et les ouvriers se remettront à pied d’œuvre pour finir le nouveau pont qui doit être inauguré début janvier 2020 comme l’ont promis le commissaire extraordinaire à la reconstruction et le gouvernement.
Fin juin, les deux derniers piliers du pont Morandi ont été détruits par explosifs et les travaux de démolition des immeubles au pied de la structure ont commencé.
Le nouveau pont contrarié
En ce qui concerne le nouveau pont, le premier coup de pelle a été donné en avril dernier. Mais les choses ne se passent déjà pas très bien. Soupçonnée d’avoir des liens avec la Camorra (la mafia napolitaine), l’entreprise Tecnodem impliquée dans le chantier, a été écartée.
Un autre problème gâche les perspectives : le rapport de 86 pages rédigé par les experts du Conseil supérieur des travaux publics remet en question plusieurs critères de construction. Et si ce rapport ne bloque pas le chantier, il reste gênant, les experts soulevant une série d’interrogations sur les rayons de courbure, la sécurité et l’aspect hydrique.
Lire l'intégralité de l'article dans L'Officiel des Transporteurs n°2983-2384 du 19 juillet 2019.