Éric Cabaillé : Pas uniquement. C’est aussi une marque commerciale. Sa création répond à un besoin de franchir une étape dans l’histoire de la société née en 1964. Il y a trois ans, quand le service communication a été créé, l’entreprise comptait 800 collaborateurs. Nos effectifs représentent le double aujourd’hui. Côté chiffre d’affaires, nous sommes passés de 110 M€ en 2016, à 154 M€ en 2017 puis 205 M€ en 2018…
Il devenait important de renouveler l’identité visuelle du groupe, tant pour nous inscrire dans notre époque que pour nous projeter dans l’avenir. Dès 2017, nous avons travaillé avec l’agence de communication Zakka, du groupe TBWA, à Villeurbanne. L’agence est arrivée avec un concept, et nous, avec notre réalité… puis nous avons transformé l’idée ensemble.
Il fallait que ce nom corresponde à notre philosophie, qui valorise systématiquement les hommes et les femmes. Bert&You vise à rassembler l’environnement dans lequel l’entreprise est intégrée, les clients, les partenaires financiers, politiques et, bien sûr, nos collaborateurs. Nous leur avons présenté e projet le 6 juin 2018, à l’occasion d’une convention. Nous voulions commencer à communiquer début 2019, mais dès le lendemain de notre réunion, nous avons trouvé Bert&You dans les signatures. Les gens se sont tout de suite approprié la marque et nous avons décidé d’accélérer le processus en créant les signatures de mail, en achetant les tampons en octobre, puis des bâches en novembre. C’est formidable à vivre !
E. C. : Comme tous, nous avons des difficultés à recruter. Mais nous estimons que la « marque employeur »n’est pas qu’un élément de communication. Elle doit capitaliser aussi les expériences, associer les collaborateurs et permettre de nous adresser à ceux qui pourraient le devenir. L’aspect social et sociétal est capital ici, comme la responsabilité sociétale de l’entreprise. Nous travaillons avec les partenaires sociaux pour créer les conditions de travail qui respectent un bon équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Cela passe par de multiples mesures très concrètes, de la mutuelle à la prévoyance pour les non-cadres, au plan de transports qui respecte les rythmes biologiques des conducteurs. La marque employeur doit s’inscrire dans la durée, et systématiquement, replacer l’humain au centre. C’est beau de jouer de la flûte dans un forum emploi, mais il faut être sûr que la personne recrutée reste ensuite. Il faut sécuriser la ressource humaine…
E. C. : Elle change un peu la donne. Depuis un an, un community manager gère en interne nos comptes sur les réseaux Facebook, Twitter, LinkedIn, sur Leboncoin et sur notre propre site Web. Ainsi, l’offre d’une agence transmise dès le matin au système d’information ressources humaines (Sirh) est mise en ligne et directement interfacée avec les annonces d’offres d’emploi ! Mais au-delà du recrutement, nous avons aussi investi les réseaux sociaux, Twitter et Facebook pour l’instant, pour donner nos actualités et communiquer sur ce qui nous importe : les salariés. Ainsi, nous avons casté six personnes qui ont une vraie passion en dehors de leur travail et les avons fait poser avec un élément de leur hobby – un cheval, une moto, sur leur lieu de travail. Les photos en noir et blanc, prises par un professionnel, sont magnifiques ! Elles mettent en lumière des personnalités emblématiques de l’entreprise, fières de leur passion et de leur travail. Elles renforcent aussi l’image des métiers du transport et de la logistique. Aujourd’hui, la communication ne se résume pas à une information qu’on pousse. Il faut être présent en multicanal, proactif et intéressant. Associer les membres de l’entreprise. Il y a déjà des volontaires pour participer à de nouvelles séries de photos.