BARTOLOMEO GIACHINO : C’est aller contre les priorités actuelles qui sont la sauvegarde de l’environnement et le rail est moins polluant que la route, la sécurité et la rentabilité le rail permettant aux entreprises d’améliorer leurs performances. A trois reprises, le parlement italien a voté en faveur de la LGV Lyon-Turin, ce qui démontre l’importance de ce projet pour les Italiens. Plus de 70 % du volume de trafic de marchandises destinées aux marchés suisse et allemand transitent par le rail suisse à partir de l’Italie. En revanche, seulement 7 % du trafic part de l’Italie et passe par la France via le fer en direction de l’Angleterre et de l’Espagne. C’est insuffisant.
B. G. : Cette ligne est stratégique pour nos deux pays. Le gouvernement veut augmenter les importations et les exportations au niveau européen via le rail. Donc, le réseau qui doit relier la France à l’Italie est essentiel. Pour être fort, il faut construire un réseau ferré important. A Rome, l’idée est maintenant de relier les ports au fer pour améliorer le transport des conteneurs.
B. G. : Dès 2008, les transporteurs de la région turinoise ont compris l’importance du Lyon-Turin en termes de retombées positives sur le long terme. Le rail permet de gagner du temps car il fonctionne 7 jours sur 7, quelles que soient les conditions climatiques. Il permet aussi de suppléer au manque de chauffeurs, l’un des grands problèmes dans le transport routier en Europe. Le fer est incontournable. Même dans le Val de Suse, la population a compris l’importance de ce projet. Les dernières manifestations ont manqué de souffle. Avec la contestation, les entreprises avaient diminué leurs investissements dans toute la région et cet état des choses s’est répercuté sur l’emploi. Il faut inverser la tendance.