Le groupe italien Atlantia, propriétaire de la société Autostrade, peut racheter l’espagnol Abertis. L’Union européenne a tout récemment donné son feu vert à l’opération qui lui avait été notifié le 8 septembre dernier, pour un montant de 16,34 Mds€. Selon le communiqué de la Commission, « l’entité issue de la concentration continuerait d’être confrontée à une concurrence effective sur les marchés concernés ». De facto, c’est un géant des autoroutes qui verra le jour, car, comme le reconnaît la très rigoureuse Margrethe Vestager, la commissaire en charge de la concurrence, ce n’est ni plus ni moins que le plus gros exploitant d’autoroutes à péage au monde qui sera issu de cette concentration. Or, l’impact de l’opération est multiple. En France, Abertis détient le réseau Sanef mais est aussi présent naturellement en Espagne et partiellement en Italie. Atlantia gère la quasi totalité du réseau autoroutier italien via la filiale Autostrade. Ensuite, ces holdings sont aussi propriétaires d’opérateurs de télépéage (Abertis est propriétaire d’Eurotoll depuis mai dernier et Atlantia de Telepass, en Italie). Enfin, les deux acteurs sont aussi engagés dans la fourniture de matériel et de solutions pour les transports intelligents. Si les principaux intéressés restent muets pour l’instant, reste à savoir si ce méga-opérateur changera la donne dans le contrat passé avec l’Etat français dans le cadre du plan de relance autoroutier et s’il fera bouger les lignes sur le front de l’interopérabilité des systèmes de télépéages PL.
Trois jours de grève, à partir du 27 octobre, attendent l’ensemble du secteur du transport et de la logistique italien. Ce vendredi, ce sont les transporteurs qui acheminent des produits essentiels, tels que le carburant destiné au réseau public ou au chauffage, les médicaments ou encore le lait et les animaux vivants qui arrêtent leur activité. Les autres transporteurs seront en grève les 30 et 31 octobre. Les opérateurs des entrepôts arrêteront l’activité également. La raison d’une si grande mobilisation, à l’appel de trois syndicats de salariés, est liée à la négociation de la convention collective.
Les très petites entreprises (TPE) continuent d’avoir un bon accès au crédit au 3e trimestre 2017. Une enquête menée par la Banque de France et la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) auprès des chefs d’entreprises montre ainsi que 84 % des demandes de prêts d’investissement (équipement et immobilier) des sociétés employant moins de 10 salariés ont été satisfaites. Un taux en augmentation par rapport aux trois mois précédents (81 %). L’accès aux crédits de trésorerie des TPE, qui permettent de financer l’exploitation de la société, reste en revanche plus difficile : 67 % des microentreprises ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits demandés, après 69 % au deuxième trimestre.