Alexis Degouy : On évolue dans un schéma plus classique de fédération, dans lequel on trouve des présidents patrons de sociétés, en activité, opérationnels, et un délégué général en charge du quotidien. C’est ma mission depuis ce jeudi [le 14 mars, Ndlr]. Yves Fargues et Claude Blot ont assuré le redressement de TLF. La feuille de route de la nouvelle gouvernance va consister, en s’appuyant sur ces bases solides, à construire un TLF moderne, en synergie avec la FNTR sur les sujets que l’on peut partager. Il existe, à ce titre, une volonté claire d’unifier nos positions communes.
A. D. : Éric Hémar et Jean-Pierre Sancier voulaient travailler avec quelqu’un qui ait une très bonne connaissance des rouages d’une fédération professionnelle, de la manière d’animer les équipes, de celle de créer des feuilles de route pour les commissions… Fédérer (les adhérents), défendre et promouvoir : ce sont, selon moi, les principales missions d’une fédération professionnelle. Je viens de l’industrie, je connaissais la distribution, et il ne me manquait que le maillon du milieu, essentiel et stratégique. J’arrive donc avec un regard neuf. Pendant un mois, je me suis immergé dans le secteur : dans les entrepôts d’ID Logistics sur divers sites, et également chez STEF dans les agences de transport et les entrepôts logistiques. Toujours à la rencontre des hommes pour essayer de comprendre les métiers. Je n’ai pas terminé mon tour. Après le port de Dunkerque visité récemment, le ferroviaire est à l’agenda ainsi que les métiers de la commission de transport.
A. D. : Je compte à présent aller à la rencontre des petits transporteurs dans le but de cerner leurs problématiques propres, la perception qu’ils ont du pavillon France, leur rapport à la fiscalité. J’ai également engagé ma tournée des TLF en région, l’occasion d’engranger le maximum d’informations. De mes premiers contacts, je retiens trois choses : l’enjeu avec les hommes (le bon chauffeur, cariste, chef de quai ou d’équipe) au travers de l’attractivité du métier ; la tension sur les résultats des entreprises (tout ce qui pèse : fiscalité, Ticpe, etc.) ; et, troisième point, la nécessité de trouver les voies avec l’écosystème afin de disposer d’une chaîne logistique la plus fluide possible, pour que la création de valeur soit au rendez-vous…