A périmètre constant, c'est son activité logistique qui a le plus progressé (+ 46 %), alors que le transport (80 % du CA) a augmenté de 5 %. Des évolutions qui ne tiennent pas compte des opérations de croissance externe qu'a effectuées Nicolas l'année dernière sur le marché du transport frigorifique. Reprise en mars 2000, la société Bonnier (42) a apporté au groupe 20 MF de CA annuel et un parc de 18 véhicules moteurs. Spécialisée en transport de viande pendue, elle a réussi à maintenir sa rentabilité malgré les difficultés liées à la crise de la vache folle. L'entreprise Jeanjean (12), qui réalise environ 20 MF de CA et compte 25 véhicules, est également tombée dans le giron de Nicolas en mars de l'année dernière. Deux mois plus tard, le groupe auvergnat a acquis le fonds de commerce des Transports Chevallier (76). Nicolas s'est également déployé à l'international et a ouvert une agence (30 véhicules non frigorifiques) à Porto au Portugal, grâce à une prise de participation dans la société L Mar. Afin de mieux gérer l'ensemble de ses filiales, le groupe Nicolas a scindé ses activités en deux pôles. Le premier en température dirigée représente un CA de 371 MF et regroupe Ladoux (15), Jeanjean (12), Bonnier (42) et Transports Nicolas Paris. Le second (329 MF de CA) réunit les spécialistes du transport en « température ambiante » (marchandises industrielles) : Transports Nicolas Brioude (63), Transports Nicolas Clermont (63), Transports Chambon (43), Velay Route (43) et L Mar (Portugal). Toutes ces entreprises sont chapeautées par la Société des Transports Nicolas Frères (63). Enfin, TSN (Trans Service Nicolas) gère la maintenance, les achats, la technique et la formation de l'ensemble du groupe Nicolas, qui représente aujourd'hui 1 380 personnes et 680 véhicules.
Désormais à la tête d'un groupe structuré, Michel Nicolas, le P-dg de Nicolas, ne compte pas s'arrêter là. Il étudie actuellement deux importants projets à l'étranger, portant sur d'éventuelles prises de participation ou rachats. En 2001, il entend poursuivre son développement en s'appuyant autant sur le transport que sur la logistique même si la part de cette dernière activité dans le CA du groupe tend à augmenter. Elle devrait passer de 20 % actuellement à 30 % à fin 2001 grâce à la construction de 2 ou 3 plates-formes. Nicolas espère dépasser le milliard de francs de CA d'ici 2 ans.