Avec une hausse de 18,7 % à 6 998 immatriculations, Iveco tire son épingle du jeu. Il prend ainsi la 3e position du marché, à la place de Volvo. Les moteurs Cursor 8 et 10 équipant les EuroTech et EuroStar, commercialisés début 1999 et début 2000, ont dopé les ventes du constructeur italien. Avec 4 365 véhicules mis en circulation, Daf progresse de 13,4 % par rapport à 1999. Une augmentation supérieure à celle du marché, qu'il occupe à hauteur de 7,5 %. De son côté, Man fait aussi mieux que profiter de l'embellie générale. L'Allemand a immatriculé 3 498 véhicules en 2000, soit un boom de 12,7 %. Avec une part de 6,1 %, il demeure toutefois à la 7e place du classement.
Recalé au 4e rang (11,6 % de part de marché), Volvo a enregistré 6 739 immatriculations en 2000, un accroissement de 6,7 % par rapport à l'année précédente, donc un peu en retrait du marché. De même, les ventes de Scania n'augmentent que de 6,14 % à 4 963 unités. La pénétration du constructeur suédois s'établit à 8,6 %. Mais celui-ci n'est présent que sur le seul segment des véhicules de plus de 15 tonnes, sur lequel il représente 10,53 % des immatriculations.
Toujours leader, Renault VI totalise 20 818 poids lourds mis en circulation, soit une hausse de 5,3 % nettement inférieure à celle du marché. Ainsi, sa part se fait lentement grignoter par ses concurrents. Elle passe en effet de 37 % en 1999 à 35,9 % en 2000. Avec une progression des immatriculations de 4 % à 9 976 unités en 2000, Mercedes reste également en retrait. Il conserve toutefois sa seconde place avec une pénétration de 17,2 %. Pour 2001, les prévisions des constructeurs s'échelonnent de 53 000 à 56 000 immatriculations. De même, l'Observatoire du véhicule industriel (OVI) prévoit un marché en légère diminution. Les immatriculations resteront toutefois à un niveau exceptionnel, de l'ordre de 55 000 unités (dont 28 000 tracteurs). Et ce grâce notamment à la baisse de la durée moyenne de détention des véhicules neufs, à l'accroissement de la taille des entreprises (regroupements), au développement du transport transfontalier (respect de la norme Euro 3 en 2001) et à l'extension des flottes pour faire face à l'intensification des échanges. Selon l'OVI, la fragilité financière des transporteurs, la saturation des équipements et le risque d'une hausse brutale des carburants pourraient toutefois freiner la croissance du marché.