Faut-il bannir les poids lourds de la ville ? C’est la question que se posent les Berlinois depuis que la police a révélé le bilan de deux semaines de contrôles intensifs de la circulation des camions dans la capitale. Régulièrement, la police se livre à ce type de contrôles ciblés en Allemagne. Sur les 2 667 conducteurs de poids lourd contrôlés début avril, 1 845 étaient en infraction avec le code de la route. Dans 300 cas, l’infraction portait sur les virages (absence de clignotant, non-respect de la priorité…). Dans 165 cas, le chauffeur a été surpris en train de brûler un feu rouge. En 2018, 1 553 cyclistes ont été blessés et quatre tués à Berlin lors d’un accident avec un camion. Ces statistiques ont relancé le débat autour de la sécurité des poids lourds, et de la nécessité ou non d’obliger les véhicules à s’équiper d’un assistant électronique au virage. Le groupe parlementaire des Verts au Parlement régional de Berlin demande au gouvernement régional de rendre ces équipements obligatoires avant 2024, date à laquelle tous les camions nouvellement immatriculés au sein de l’Union européenne devront être équipés. La ministre locale des Transports, elle aussi membre du parti Vert, estime qu’une telle interdiction serait impossible à faire respecter. Selon les estimations, l’équipement d’un modèle ancien coûte environ 1 000 euros par véhicule. La municipalité prend toutefois le sujet très au sérieux. Berlin a commencé à équiper les camions de ramassage des ordures et autres véhicules municipaux qui circulent dans les rues de la capitale. La société locale de traitement des déchets, BSR, a commandé l’an passé 48 camions équipés d’un assistant électronique au virage. Elle a également envoyé 500 véhicules de plus de 7,5 t au garage pour les équiper. Début avril, la police berlinoise s’est aussi concentrée sur le contrôle des cyclistes, délivrant 1 102 contraventions, dont 571 pour non-respect des feux rouges.
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1 845 infractions en deux semaines
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