Mieux qu’en 2016. Le groupe AP Møller-Maersk vient de publier son rapport financier portant sur l’exercice 2017, qui fait ressortir un chiffre d'affaires global en hausse de 13%, à 30,9 milliards de dollars. Le résultat net reste négatif (-1 164 M$ contre -1 897 M$ en 2016), mais le résultat d'exploitation se redresse. L'EBIT passe de 245 M$ à 641 M$.
Maersk Line, APM Terminals, Damco : la trajectoire financière n'est pas forcément identique pour toutes les branches d'activité. "Ces dernières années, l’industrie maritime a été frappée par une surcapacité et une consolidation des acteurs ayant impacté négativement le marché du conteneur", souligne le rapport financier AP Møller-Maersk. Le groupe danois a participé à ce mercato, avec l’acquisition d’Hamburg Süd et la cession de Mercosul Line, mais qui ne se traduiront que dans les résultats financiers 2018.
Hausse des volumes
AP Møller-Maersk travaille au recentrage sur son activité conteneur. Cela a commencé à porter ses premiers fruits, avec le chiffre d’affaires de sa filiale Maersk Line, qui est passé de 20,7 Md$ en 2016 à 23,8 Md$ en 2017 (+ 14,9 %). "Une hausse portée par une augmentation de 11,7 % des taux de fret et de 3 % des volumes transportés", indique le rapport. De son côté, l’Ebit a bondi, de - 396 M$ à 744 M$, de même que le résultat net, de - 384 M$ en 2016 à 521 M$.
APM Terminal dans le rouge
Sur le versant gestion de terminaux, APM Terminals a vu aussi son chiffre d’affaires passer de 4 176 M$ en 2016 à 4 138 M$ en 2017. Mais l'EBITDA a diminué, passant de 764 M$ à 705 M$, de même que l'EBIT (de 587 à - 115 M$). Le résultat net de ma branche vire au rouge (- 168 M$, contre un chiffre positif de +438 M$ en 2016) . En termes de volumes, l’exercice s’est traduit par 39,7 MEVP, une hausse de 6,5 % par rapport à 2016.
En 2017, APMT a signé 29 nouveaux contrats et en a perdu 9. Il "exploite" ainsi 16 terminaux en 2017 en zone Amérique contre 14 l’année précédente, 19 en Asie, 23 dans la zone Europe, Russie et pays Baltes (contre 24 en 2016), et 16 en Afrique.
... et Damco également
L’activité commission de transport a également plongé dans le rouge. La branche Damco a réalisé un chiffre d’affaires de 2 668 M$ contre 2 507 M$ en 2016. Mais l'EBITDA est passé de +70 M$ à -4 M$, l'EBIT de +55 M$ à -11 M$ et la perte nette s'établit à -35 M$ (contre un bénéfice de +31 M$ en 2016). Un déclin que le groupe danois attribue principalement à la cyber-attaque massive qu'il a subie au mois de juin, et qui a également affecté la branche Maersk Line.
En matière de chiffre d'affaires, l’activité aérienne a progressé, passant de 541 M$ en 2016 à 659 M$ en 2017. L'activité supply chain est aussi orientée à la hausse, atteignant 778 M$ en 2017 contre 694 M$ en 2016. En revanche, l’activité maritime a baissé, de 687 M$ en 2016 à 666 M$ en 2017.
Par ailleurs, Damco constate "une pression sur les marges qui a engendré une baisse de 5% de la marge brute, qui s'établit ainsi à 716 M$. En termes de volumes, la division a traité 664 448 EVP (+0,7%) et 206 208 tonnes de fret aérien (+8,1%).