Lors du dernier Comité interministériel de la mer (CIMER), qui s’est déroulé le 22 janvier au Havre, le Premier Ministre, Jean Castex, a rappelé que "le monde maritime a dû affronter lui aussi la crise sanitaire. Le Brexit est un choc européen mais aussi maritime. Pour autant, ce ne sont pas les seules crises auxquelles la mer est aujourd’hui confrontée."
En coulisses, la menace des effets de la crise sanitaire actuelle pointe également. "Ma première priorité, c’est de protéger les gens de la mer et leur permettre de sortir de la crise. Les 650 millions d’euros du volet maritime du plan de relance traduisent cet engagement de l’État à leurs côtés. Cet élan se poursuivra aussi lors du Fontenoy du maritime, initié par la ministre de la Mer pour améliorer la compétitivité de notre flotte et soutenir nos marins", a rappelé le Premier Ministre.
4 mesures phares
Dans le cadre de l’opus 2021, quatre mesures phare ont été annoncées :
- porter de 60 à 80 % la part du fret conteneurisé, à destination et en provenance de la France, manutentionné dans les ports français d’ici 2050 ;
- accompagner l’interopérabilité puis la fusion des systèmes informatiques de traitement des flux de marchandises (CCS : "cargo community systems") ;
- doubler le nombre d’emplois portuaires d’ici 2050 ;
- accroître de 30 % la part des modes de transport massifiés dans les pré- et post-acheminements portuaires, à horizon 2030.
Tirant un bilan de cette édition du CIMER, Armateurs de France considèrent aussi que certains sujets importants n’ont pas été abordés. "Les compagnies maritimes regrettent que les enjeux spécifiques du transport et des services maritimes n’aient pu être à l’ordre du jour. Le secteur du transport et des services maritimes, très impacté par la crise sanitaire, porte un projet stratégique pour sa relance, l’amélioration de sa compétitivité, sa contribution à la transition écologique ainsi qu’à la solidarité et la souveraineté économiques du pays."