Via Marseille Fos, l'association de promotion de la place portuaire phocéenne, a porté à sa présidence Philippe Zichert, remplaçant Stephan Snijders, ancien directeur France de MSC, qui a prématurément mis fin à son mandat. Ni transitaire, ni armateur, cet élu à la Chambre de Commerce et d’industrie Marseille-Provence, déjà membre de l’associatione, est issu de la filière industrielle provençale puisqu’il occupe les fonctions de directeur financier de Ceresine, une entreprise de la chimie appliquée aux cosmétiques. Ce fringant quinqua entend hisser Marseille-Fos de la deuxième à la première place des ports de Méditerranée. Il a expliqué comment y parvenir le 25 avril. "Je suis directeur administratif d’une PMI de la Chimie, qui traite 5 000 conteneurs par an avec le port de Marseille. Mes collègues de la chimie sont plutôt dans les flux de vracs liquides. Membre de France Chimie Méditerranée, nous assurons la promotion de cette filière et je suis attaché à soutenir l’industrie", explique M. Zichert, qui siège depuis 2017 au Conseil d’administration de Via Marseille Fos.
Si, depuis l’achèvement de la réforme portuaire, l’offensive du port a été la reconquête des flux conteneurisés évadés, il entend redonner ses lettres de noblesse au secteur de la pétrochimie, qui représente tout de même plus de la moitié des 81 Mt qui transitent par le port de Marseille-Fos. Une implication qui commence d’ores et déjà avec la tenue de Petrochemical Glogal Logistics Convention (PGLC), les 20 et 21 juin prochains au Palais de la Bourse.
"Je souhaite lancer le Haropa du Sud"
En qualité d’élu consulaire depuis 2017, il siège au sein de la Commission Industrie de la CCIMP et des associations Provence Industry' Nov et PIICTO vouées à accueillir des industries innovantes sur les 10 000 ha de la zone industrialoportuaire de Fos... "Ma mandature me confère une vision à 360°. Je souhaite lancer le Haropa du Sud et faire de Marseille-Fos le premier port en Méditerranée", avance-t-il. Pour y parvenir, le jeu collectif de Via Marseille Fos aura tout son sens non seulement à travers des road shows auprès des grands comptes parisiens, lyonnais et strasbourgeois, mais également en participant à des salons généralistes (Top Transport, Logitrans) ou spécialisés (Fruit Logistica, Breakbulk Europe, Fruit Attraction…). "Tout l’enjeu consiste à chercher de nouveaux trafics. En parallèle, nous menons des missions aux côtés de Provence Promotion (l’agence de développement économique, ndlr), nous retournons en Chine fin 2019 avec des rendez-vous très ciblés", annonce Fatiha Jaureguy, chef du département commercial au GPMM et membre du bureau de Via Marseille Fos.
De nouvelles infrastructures ferroviaires
L’association soucieuse d’élargir l’hinterland sur l’axe rhodanien plaide en faveur de nouvelles infrastructures ferroviaires. Elle fera entendre sa voix lors de l’enquête publique menée jusqu’au 11 juillet prochain sur le contournement ferroviaire de Lyon.
Les 13 membres du Conseil d’administration de Via Marseille Fos qui se réunit quatre fois par an sont des représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence (CCIMP), du Grand Port Maritime de Marseille de l’Union Maritime et Fluviale Marseille Fos de la Métropole Aix Marseille Provence, de Marseille Gyptis International, de Provence Promotion, de la Région PACA et de la Ville de Marseille.
Si, depuis l’achèvement de la réforme portuaire, l’offensive du port a été la reconquête des flux conteneurisés évadés, il entend redonner ses lettres de noblesse au secteur de la pétrochimie, qui représente tout de même plus de la moitié des 81 Mt qui transitent par le port de Marseille-Fos.