Emmanuel Macron donne le cap aux Assises de l’économie de la mer

Ouverte par Emmanuel Macron, Président de la République, accompagné de trois de ses ministres , la 15e édition des Assises de l’économie de la mer s’est déroulée à Montpellier les 3 et 4 décembre.

Crédit photo Cluster Maritime Français
Pour sa 15e édition qui s’est déroulée les 3 et 4 décembre à Montpellier, les Assises de l’économie de la mer ont pu compter sur une (longue) intervention du chef de l’Etat. A cette occasion, Emmanuel Macron a réitéré sa volonté de voir le secteur allier transition écologique et compétitivité.

Ouverte par Emmanuel Macron, Président de la République, accompagné d’Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Annick Girardin, ministre de l’outre-mer, la 15e édition des Assises de l’économie de la mer s’est déroulée à Montpellier les 3 et 4 décembre. 

A cette occasion, le Président de la République a adressé un long discours aux professionnels du secteur, en commençant, pour la partie transport de marchandises, par saluer plusieurs initiatives prises récemment. Parmi elles, la promesse des armateurs au dernier G7 à Biarritz en août dernier d’abaisser la vitesse de leurs navires qu’il a qualifiée "d'engagement essentiel". Puis, il rest evenu sur l’initiative du groupe CMA CGM de ne pas explorer la route maritime du nord "pour ne pas ajouter de facteurs de risque à la crise écologique".

Concilier écologie et économie

Au cours de son intervention, le président de la République a rappelé que l’un des axes de la politique maritime de son gouvernement repose sur l’idée que "la force de notre flotte, la production de nos navires et l’organisation de nos transport passent par notre capacité industrielle à répondre aux défis écologiques". Il encourage les armateurs à verdir leur flotte avec un objectif clair : parvenir à ce que "10 % de nos navires fonctionne bientôt au gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui réduira de 20 % les émissions de CO2,de 80 % celles d’oxyde d'azote et réduira à zéro les rejets d’azote de soufre." Assurant qu’il avait pleinement conscience que l’atteinte de ces objectifs nécessitait des investissements conséquents, il s’est engagé à reconduire les dispositifs financiers actuellement en place. "L’audace et l’innovation, nous entendons les soutenir", a t-il martelé.

Les ports au cœur de la stratégie

Si la flotte évolue, encore faut-il que les infrastructures suivent à quai. "Equiper les ports pour les adapter au GNL et électrifier les quais constituent un investissement indispensable et cohérent", a assuré Emmanuel Macron. Là aussi, le chef de l’Etat a fixé un cap ambitieux." Nous avons à bâtir les infrastructures du 21e siècle et c'est une chance d'avoir été un peu en retard sur celles du 20e siècle, cela évite de les changer". Pour cela, il souhaite encourager la création d’un véritable écosystème, en particulier au Havre, à Dunkerque et Marseille qui constitueront des modèles, c’est-à-dire "des ports équipés pour accueillir les navires du futur et reliés à leur hinterland par des moyens de transport de fret à faible émissions"

Faciliter l'interconnexion fluviale

A ses yeux, il s’agit également de créer plus d’interconnexion entre le maritime et le fluvial et placer le projet de financement du canal Seine-Nord, dont le pacte de financement vient d’être signé, comme porte-drapeau de ce rapprochement : "je le vois comme un des maillons de ce dispositif. C’est-à-dire un projet d'infrastructure d’aménagement fluvial du 21e siècle, qui devra être exemplaire d’un point de vue écologique, qui nous permettra de faire du report modal, d’emmener le camion vers le fluvial, plus écologique, et de faire une interconnexion avec nos ports ."

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