Détecter des projets innovants répondant aux enjeux du trafic maritime, tel est l’objet de l’appel à projet, lancé depuis le 1er mars, par le Cerema, organisme sous tutelle du ministère de la transition écologique, et le Shom, service hydrographique et océanographique de la Marine.
Les problématiques ciblées sont en particulier la navigation et l’accès aux ports. C’est notamment le changement climatique, son impact, la crise sanitaire et économique qui motivent cette recherche, et qui ont conduit le Cerema à "s’engager pour l’innovation au service d’une économie sobre et de l’emploi dans les territoires". Pour le Shom c’est l’arrivée de l’e-navigation et du modèle universel de données hydrographiques associé, la S-100, qui l’amènent à renouveler son offre de produits et services.
S’approprier de nouvelles technologies
Le Cerema et le Shom veulent ainsi détecter et soutenir des entreprises porteuses de solutions innovantes liées aux enjeux de l’appropriation et de l’utilisation des nouvelles technologies dans le secteur maritime et aux problématiques environnementales dans les ports. Ils feront en sorte d’accompagner, accélérer et offrir de la visibilité aux solutions sélectionnées. Via le dispositif CérémaLab, en mettant l’expertise, les plateformes technologiques, les capacités de recherche, de développement et d’innovation au service des start-up et des PME.
Et via le lab d’innovation du Shom, par interaction avec le tissu économique. Cet appel à projet a également pour partenaires : l’ENSM (École nationale supérieure maritime), le GICAN, les Pôles Mer, le Port Atlantique La Rochelle et le Port de Marseille Fos.
Les projets éligibles
Sont éligibles les start-up et les PME indépendantes françaises proposant des sous-thématiques suivantes :
- acquisition et partage de données de navigation, e-navigation ;
- automatisation du trafic ;
- formation, adaptation, acceptation des nouvelles technologies ;
- navigation autonome ;
- observation du trafic, analyse de risques, traitement de données "multi-formes" à fusionner pour en extraire des connaissances ;
- optimisation des routes pour une arrivée "just in time" à quai : routage, pilotage dont éco-pilotage et optimisation des routes et des temps d’occupation des quais ;
- prévention du risque et sécurité dans les ports : hydrographie, suivi environnemental, état de mer, transition écologique ;
- surveillance de la navigation.
Ou encore le nettoyage des bassins portuaires, la collecte des données de navigation ou l’appropriation de nouveaux outils numériques par les personnels navigants ou portuaires. Un large spectre afin de récolter un maximum de candidatures et de stimuler l’innovation.
Bénéfices
Les intéressés peuvent candidater en ligne jusqu'au 15 avril (calendrier ci-dessous). Les projets qui seront présentés doivent se situer au moins au niveau TRL 3 (preuve de concept expérimental) et peuvent être de nature technique, non technique, matérielle, numérique.
Les lauréats pourront bénéficier, pendant 1 an, d’une expertise technique (jusqu’à 5 jours) ; de l’accès aux ressources à des conditions privilégiées ; de la mise en relation et la mise en visibilité de leur projet dans le réseau partenarial et institutionnel.
Calendrier prévisionnel
- 1er mars 2022 : lancement de l’appel à projets
- du 1er mars au 15 avril 2022 : dépôt des dossiers de candidature
- 15 avril 2022 : clôture des candidatures
- du 18 avril au 27 mai 2022 : phase de présélection des lauréats
- mardi 14 juin : comité de sélection des entreprises présélectionnées (jury)
- du 28 au 30 juin 2022 : annonce des résultats à l’occasion du salon Euromaritime à Marseille