Ces activités d'Air Liquide emploient un peu plus de 200 personnes basées à Sassenage (Isère) et représentent un chiffre d'affaires de plus de 40 millions d'euros, indique Safran dans un communiqué, sans préciser le montant de la transaction envisagée.
Numéro un mondial des systèmes d'oxygène pour l'équipage et les passagers, Safran compte avec les activités d'Air Liquide "acquérir une brique technologique supplémentaire dans un marché très complémentaire", a affirmé à l'AFP, Sébastien Weber, président de Safran Aerosystems.
Les systèmes d'oxygène constituent un élément indispensable de sécurité des aéronefs en cas de dépressurisation de la cabine ou de dégagement de fumée.
Information aux personnels
Safran conçoit déjà des systèmes de fourniture d'oxygène pour les pilotes (masques et bouteilles d'oxygène) et pour les passagers via un procédé de génération chimique. "Quand vous avez le masque jaune qui tombe et que vous tirez dessus, en fait vous venez percuter une cartouche chimique et c'est la réaction chimique qui crée de l'oxygène", a-t-il expliqué.
Les activités d'Air Liquide ciblées sont des génératrices d'oxygène, appelées Obogs, grâce auxquelles le gaz est "généré directement à partir de l'air du moteur", a-t-il détaillé. "C'est une application aujourd'hui purement militaire qui peut s'adresser aux avions de combat et aux avions de transport militaire, qu'ils soient français, européens ou américains", selon lui.
Outre les Obogs, qui représentent plus des deux tiers de l'activité en cours d'acquisition, la transaction doit également comprendre la production de cagoules antifumée destinées à l'équipage.
L'opération, qui doit être soumise pour information aux instances du personnel des deux sociétés et faire l'objet des "autorisations réglementaires usuelles", doit aboutir "début 2024".