En juin 2017, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’Égypte et le Yémen ont coupé leurs relations diplomatiques avec le Qatar l’accusant de soutenir des organisations terroristes. Cette décision s’est accompagnée d’une interdiction de survol de leur territoire pour les avions immatriculés au Qatar dont de sa compagnie nationale, Qatar Airways. Du jour au lendemain, cette dernière a ainsi arrêté 18 liaisons régionales et redéployé son plan de transport pour ses autres vols internationaux avec des allongements de plus d’une heure parfois. N’ayant qu’une frontière terrestre avec l’Arabie saoudite, les importations et exportations du Qatar ont été transférées également sur mer et par air. Pour répondre à cette nouvelle demande, Qatar Airways Cargo a décidé de renforcer sa flotte de 5 nouveaux B777 X commandés en avril dernier qui s’ajouteront à sa capacité actuelle composée de 13 B777 F, 8 A330F et 2 B747F-800. Dans le même temps, 14 nouvelles routes ont été lancées, essentiellement avec l’Europe (Dublin, Nice, Prague, Kiev, Gatwick…), l’Asie et l’Océanie dont la Thaïlande, la Malaisie et l’Australie. Enfin une partie de la flotte non utilisée a été proposée sur le marché de la location. Sans perspective de sortie de crise à court terme et malgré ces mesures, Qatar Airways anticipe de fortes pertes pour l’exercice 2017-2018 alors qu’elle avait dégagé un bénéfice de 540 millions de dollars en 2016-2017.
Transport aérien