Le plan climat "Fit for 55" de l'UE, qui prévoit notamment des taxes supplémentaires sur les vols intra-européens, constitue une grave menace pour la compétitivité et l'emploi du secteur aérien européen, a alerté le 4 avril Lufthansa avec les dirigeants des aéroports de Francfort et de Munich.
Si la branche dit soutenir les objectifs climatiques de la Commission européenne, les propositions du plan constituent "non seulement un risque pour les compagnies aériennes, mais aussi pour les aéroports et donc pour l'ensemble du secteur aérien européen", a mis en garde Carsten Spohr, patron du premier groupe européen du transport aérien.
Leur critique porte notamment sur la réforme des quotas d'émission qui imposerait dès 2023 une taxe sur les vols à l'intérieur de l'UE et accorderait un avantage compétitif disproportionné à la concurrence étrangère, non soumise à ces charges. Cela rendrait plus avantageux un transit par une plateforme non européenne.
Le billet d’avion risque de s’envoler
"Les billets d'avion deviendraient plus chers en Europe" tandis que "les grandes plaques tournantes aux portes de l'UE et leurs compagnies respectives en profiteraient", a mis en garde le patron, s'inquiétant notamment de la concurrence d'Istanbul, Dubaï et Doha. Le prix d'un vol entre l'Europe et l'Asie via un aéroport allemand comme Francfort augmenterait en moyenne de 25 %.
Le surcoût via Istanbul représenterait seulement 4 %, selon une étude présentée avec les dirigeants des aéroports de Francfort et de Munich. Cette étude anticipe une baisse de 119 millions du nombre de passagers en Europe, menaçant 260.000 emplois.
"Subventionner la Turquie et le Moyen-Orient ne peut pas être le sens ou un effet secondaire acceptable de la politique bruxelloise, a martelé Carsten Spohr. Ce serait la fin de l'accès direct des aéroports européens aux destinations internationales."
Les différentes mesures du programme climatique ont été présentées en juillet dernier par la Commission européenne. Les négociations autour de la douzaine de textes concernés devraient durer encore des mois.
Fin janvier, une alliance européenne regroupant notamment Lufthansa, Air France KLM, SAS, le groupe ADP et l'aéroport de Schipol aux Pays-Bas, avait publié une lettre ouverte soulignant également leur volonté de "réduire l'impact environnemental" de l'aviation, mais demandant des "ajustements" dans les mesures "Fit for 55" pour "maintenir la connectivité européenne".
Leur critique porte notamment sur la réforme des quotas d'émission qui imposerait dès 2023 une taxe sur les vols à l'intérieur de l'UE et accorderait un avantage compétitif disproportionné à la concurrence étrangère, non soumise à ces charges. Cela rendrait plus avantageux un transit par une plateforme non européenne.
Le billet d’avion risque de s’envoler
"Les billets d'avion deviendraient plus chers en Europe" tandis que "les grandes plaques tournantes aux portes de l'UE et leurs compagnies respectives en profiteraient", a mis en garde le patron, s'inquiétant notamment de la concurrence d'Istanbul, Dubaï et Doha. Le prix d'un vol entre l'Europe et l'Asie via un aéroport allemand comme Francfort augmenterait en moyenne de 25 %.
Le surcoût via Istanbul représenterait seulement 4 %, selon une étude présentée avec les dirigeants des aéroports de Francfort et de Munich. Cette étude anticipe une baisse de 119 millions du nombre de passagers en Europe, menaçant 260.000 emplois.
"Subventionner la Turquie et le Moyen-Orient ne peut pas être le sens ou un effet secondaire acceptable de la politique bruxelloise, a martelé Carsten Spohr. Ce serait la fin de l'accès direct des aéroports européens aux destinations internationales."
Les différentes mesures du programme climatique ont été présentées en juillet dernier par la Commission européenne. Les négociations autour de la douzaine de textes concernés devraient durer encore des mois.
Fin janvier, une alliance européenne regroupant notamment Lufthansa, Air France KLM, SAS, le groupe ADP et l'aéroport de Schipol aux Pays-Bas, avait publié une lettre ouverte soulignant également leur volonté de "réduire l'impact environnemental" de l'aviation, mais demandant des "ajustements" dans les mesures "Fit for 55" pour "maintenir la connectivité européenne".