Alors que Norwegian a justement décidé de cesser son activité long-courrier en janvier, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) s'est dit "abasourdi" par la création par l'ancien patron du transporteur aérien d'une nouvelle compagnie low cost.
"Sans gêne aucune, les fondateurs (de Norse Atlantic Airways) nous informent que cette nouvelle compagnie aérienne norvégienne, qui sera basée à Oslo, reprendra le business model de feue Norwegian", a dénoncé le SNPL. L'un des principaux investisseurs du projet est Bjorn Kjos, fondateur et ancien PDG de Norwegian Air Shuttle, qui a brutalement annoncé la fin de son activité long-courrier en janvier, donc la fermeture de son antenne parisienne. Employant 145 pilotes, 136 personnels de cabine et cinq employés administratifs, elle a été placée en liquidation judiciaire le 1er mars. "Le SNPL n'a eu de cesse de dénoncer la manière dont le groupe Norwegian gère, ou plutôt ne gère pas, la situation sociale en France", écrit le syndicat.
L'opacité de la liquidation de Norwegian dénoncée
Les employés de Norwegian France dénoncent une liquidation opaque, gérée depuis l'Irlande où est située la filiale de Norwegian détenant la branche française, sans aucun contact avec la maison mère basée à Oslo. Le SNPL juge "inacceptable" cette fermeture qui ne "respecte aucunement les règles du droit du travail français en matière de licenciement". "Comment accepter qu'une compagnie nouvelle apparaisse, d'un coup de baguette magique, sur les cendres encore chaudes de Norwegian France ?", interroge le syndicat, qui dénonce l'usage d'argent public fait par la compagnie défunte, par le biais du recours au chômage partiel pendant la crise sanitaire. Les salariés de Norwegian craignent, eux, que le liquidateur désigné en Irlande pour solder la situation n'ait recours à la garantie des salaires (AGS), soit de l'argent public, pour régler les indemnités de départ.
Les preuves de l'insolvabilité fournies au CSE
Le 11 mars, le tribunal de Bobigny a enjoint la compagnie de fournir au conseil social et économique (CSE) de la société une série de documents afin de prouver la réalité de son insolvabilité. "On compte utiliser ce jugement pour faire en sorte que l'information consultation pour les licenciements soit faite correctement", a indiqué Damien Quéland, secrétaire du CSE. La disparition de Norwegian en France, remplacé par Norse Atlantic Airways, revient à "profiter de la crise pour faire du moins-disant social, en licenciant d'un côté et en "offrant", de l'autre, des conditions de travail bien moins avantageuses au personnel navigant se retrouvant sur un marché du travail plus que jamais dégradé", estime le SNPL.
L'opacité de la liquidation de Norwegian dénoncée
Les employés de Norwegian France dénoncent une liquidation opaque, gérée depuis l'Irlande où est située la filiale de Norwegian détenant la branche française, sans aucun contact avec la maison mère basée à Oslo. Le SNPL juge "inacceptable" cette fermeture qui ne "respecte aucunement les règles du droit du travail français en matière de licenciement". "Comment accepter qu'une compagnie nouvelle apparaisse, d'un coup de baguette magique, sur les cendres encore chaudes de Norwegian France ?", interroge le syndicat, qui dénonce l'usage d'argent public fait par la compagnie défunte, par le biais du recours au chômage partiel pendant la crise sanitaire. Les salariés de Norwegian craignent, eux, que le liquidateur désigné en Irlande pour solder la situation n'ait recours à la garantie des salaires (AGS), soit de l'argent public, pour régler les indemnités de départ.
Les preuves de l'insolvabilité fournies au CSE
Le 11 mars, le tribunal de Bobigny a enjoint la compagnie de fournir au conseil social et économique (CSE) de la société une série de documents afin de prouver la réalité de son insolvabilité. "On compte utiliser ce jugement pour faire en sorte que l'information consultation pour les licenciements soit faite correctement", a indiqué Damien Quéland, secrétaire du CSE. La disparition de Norwegian en France, remplacé par Norse Atlantic Airways, revient à "profiter de la crise pour faire du moins-disant social, en licenciant d'un côté et en "offrant", de l'autre, des conditions de travail bien moins avantageuses au personnel navigant se retrouvant sur un marché du travail plus que jamais dégradé", estime le SNPL.