Premier groupe européen de transport aérien, Lufthansa s'est fixé comme objectif d'être plus rentable en 2024 qu'en 2019 alors qu'il prépare une levée de fonds pour rembourser l'aide publique qui l'a sauvé de la faillite face à la crise sanitaire.
Lufthansa "vise une marge opérationnelle ajustée d'au moins 8 % en 2024", a annoncé l'entreprise. En 2019, avant l'année noire de la pandémie, le transporteur avait dégagé 5,6 % de marge. En 2020, le groupe, qui inclut aussi Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines, avait affiché une perte nette record de 6,7 milliards d'euros. Au premier trimestre de cette année, il en a encore perdu un milliard. Mais l'entreprise basée à Francfort compte faire des économies pour sortir plus forte de cette crise.
Engagé dans une vaste restructuration, le transporteur va se séparer d'ici 2023 de 150 appareils, et a déjà supprimé près de 25.000 emplois en un an. D'ici 2024, la compagnie doit toutefois affronter une lente reprise : en moyenne cette année, elle s'attend à une offre à seulement près de 40 % du niveau pré-pandémie malgré une forte hausse de la demande estivale.
Cet indicateur phare, qui représente le nombre de sièges offerts à la réservation, adapté par la compagnie à la demande attendue, avait atteint 31 % en 2020. Il doit atteindre 50 % pour que le groupe puisse couvrir ses frais. La direction mise en 2022 sur 70 %, puis sur 80 % en 2023 et la quasi-normalité en 2024.
Augmentation de capital
Lufthansa a par ailleurs mandaté des banques pour préparer une possible augmentation du capital dont le principe a été autorisé par l'assemblée générale début mai 2021. Les actionnaires ont ainsi autorisé une levée de jusqu'à 5,5 milliards d'euros, même si le directeur financier, Remco Steenbergen, a insisté pour que son montant soit "aussi petit que possible". Aucune décision sur la "hauteur et [le] moment" d'une telle mesure n'a pour l'instant été prise", précise la compagnie alors que la somme devrait se situer autour de 3 milliards d'euros selon des médias.
L'État allemand, qui détient 20 % du capital de la compagnie depuis son sauvetage l'année passée, "envisage" de participer à cette augmentation de capital sans injecter d'argent supplémentaire dans le cadre d'une "opération blanche", explique le groupe. L'attitude de Berlin face à une augmentation du capital qui vise à rembourser l'aide publique fait débat au sein de la coalition gouvernementale.
Engagé dans une vaste restructuration, le transporteur va se séparer d'ici 2023 de 150 appareils, et a déjà supprimé près de 25.000 emplois en un an. D'ici 2024, la compagnie doit toutefois affronter une lente reprise : en moyenne cette année, elle s'attend à une offre à seulement près de 40 % du niveau pré-pandémie malgré une forte hausse de la demande estivale.
Cet indicateur phare, qui représente le nombre de sièges offerts à la réservation, adapté par la compagnie à la demande attendue, avait atteint 31 % en 2020. Il doit atteindre 50 % pour que le groupe puisse couvrir ses frais. La direction mise en 2022 sur 70 %, puis sur 80 % en 2023 et la quasi-normalité en 2024.
Augmentation de capital
Lufthansa a par ailleurs mandaté des banques pour préparer une possible augmentation du capital dont le principe a été autorisé par l'assemblée générale début mai 2021. Les actionnaires ont ainsi autorisé une levée de jusqu'à 5,5 milliards d'euros, même si le directeur financier, Remco Steenbergen, a insisté pour que son montant soit "aussi petit que possible". Aucune décision sur la "hauteur et [le] moment" d'une telle mesure n'a pour l'instant été prise", précise la compagnie alors que la somme devrait se situer autour de 3 milliards d'euros selon des médias.
L'État allemand, qui détient 20 % du capital de la compagnie depuis son sauvetage l'année passée, "envisage" de participer à cette augmentation de capital sans injecter d'argent supplémentaire dans le cadre d'une "opération blanche", explique le groupe. L'attitude de Berlin face à une augmentation du capital qui vise à rembourser l'aide publique fait débat au sein de la coalition gouvernementale.