Lufthansa et l'exploitant d'aéroports Fraport, en conflit depuis l'arrivée de Ryanair à Francfort, ont annoncé mercredi 5 juillet un accord prévoyant notamment le gel des redevances aéroportuaires en 2018, "une étape importante", selon la compagnie allemande mais qui ne règle pas tout. L'accord signé prévoit "des réductions de coûts à court terme", expliquent-ils. Il s'agit notamment d'optimiser l'utilisation des infrastructures et de mieux planifier les mouvements de passagers. Fraport s'est par ailleurs engagé à geler sur l'année 2018 le montant des redevances aéroportuaires, ces frais prélevés aux compagnies pour l’atterrissage et le stationnement des avions jusqu'à l'utilisation des installations pour les passagers. "Cet accord est une étape importante et le point de départ d'autres discussions avec le but d'intensifier notre partenariat (avec Fraport) sur le moyen et long terme", a déclaré Harry Hohmeister, membre du directoire de Lufthansa chargé du management des hubs aéroportuaires. Lufthansa s'est retrouvé en conflit avec Fraport depuis que ce dernier a annoncé fin 2016 l'arrivée du rival européen Ryanair à Francfort, et a accordé à la compagnie irlandaise à bas coûts d'importants rabais sur les frais d'utilisation de l'aéroport. En signe de représailles, Lufthansa avait décidé mi-juin de déplacer cinq gros porteurs A380 de Francfort à son autre plateforme de Munich. En dépit d’un signe de relâchement dans leur conflit, Fraport reste sous pression pour accorder à la compagnie allemande des réductions de coûts globales équivalentes aux rabais dont bénéficie Ryanair, explique-t-on dans l'entourage de Lufthansa.
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