La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a revu mercredi 4 septembre ses ambitions annuelles à la baisse, en évoquant un ralentissement persistant de son activité, suscitant l'inquiétude des marchés pour tout le secteur du low-cost aérien.
Les marchés s'inquiètent pour les compagnies low-cost après l'avertissement de Ryanair. La compagnie aérienne a indiqué que "la récente faiblesse des prévisions de revenu par passager" pour octobre-décembre l'a conduite à réduire ses capacités pour l'hiver. En conséquence, le numéro un européen du low-cost, qui connaissait jusqu'ici une réussite insolente, a légèrement réduit son objectif de trafic pour 2013-2014 à 81 millions de passagers transportés, contre 81,5 millions anticipés auparavant. Sur son exercice décalé 2012-2013 clos fin mars, il avait franchi la barre des 75 millions de passagers. Le groupe a néanmoins cherché à rassurer en confirmant du bout des lèvres ses objectifs annuels, avec un résultat net qui devrait se situer "dans le bas de la fourchette prévue de 570 à 600 millions d'euros". "Cependant, si les prix et le revenu par passager continuent de s'amoindrir cet hiver, il n'y a aucune garantie que le résultat annuel ne finisse pas au niveau ou légèrement en dessous du bas de cette fourchette", a prévenu le groupe dirigé par Michael O'Leary.
Déroute boursière
Ryanair a bien tenté d'atténuer la nouvelle en assurant que, même avec un résultat net de 570 millions d'euros, son flux de liquidités et son bilan "resteront en très bonne santé", et qu'il n'entendait pas modifier son plan de rachat d'actions d'au moins 400 millions d'euros (177 millions ont déjà été réalisés). Mais ces précautions de language n'ont pas contenté les investisseurs puisqu'en milieu de matinée, le titre de Ryanair s'effondrait de 14,1 % à 5,85 euros à la Bourse de Dublin. Et il entraînait dans son sillage le titre de son dauphin britannique EasyJet (- 7,29 % à 1.187 pence à Londres) et celui du numéro trois du secteur Norwegian Air Shuttle (- 5,6 % à 212,10 couronnes norvégiennes à Oslo).
"Pour les compagnies aériennes à bas coûts comme Ryanair, les performances en matière de résultats ont tendance à être saisonnières avec une augmentation des volumes pendant les mois de printemps et d'été et, à l'inverse, des volumes moindres en automne/hiver", a souligné Joe Rundle, courtier chez ETX Capital. "Le fait que Ryanair signale une persistance de la faiblesse dans les prochains mois alors que la saison estivale, plus active normalement, n'est pas encore terminée va probablement inquiéter les investisseurs concernant ses résultats", a-t-il poursuivi, s'attendant à des annonces similaires des concurrents de la compagnie irlandaise dans les prochains mois. Selon lui, il s'agit d'"une annonce décevante en provenance d'une industrie aérienne actuellement sous pression avec la hausse des prix du pétrole à cause des tensions au Proche-Orient", une situation qui pourrait s'aggraver en cas d'intervention en Syrie et causer une "détérioration des profits".
Déroute boursière
Ryanair a bien tenté d'atténuer la nouvelle en assurant que, même avec un résultat net de 570 millions d'euros, son flux de liquidités et son bilan "resteront en très bonne santé", et qu'il n'entendait pas modifier son plan de rachat d'actions d'au moins 400 millions d'euros (177 millions ont déjà été réalisés). Mais ces précautions de language n'ont pas contenté les investisseurs puisqu'en milieu de matinée, le titre de Ryanair s'effondrait de 14,1 % à 5,85 euros à la Bourse de Dublin. Et il entraînait dans son sillage le titre de son dauphin britannique EasyJet (- 7,29 % à 1.187 pence à Londres) et celui du numéro trois du secteur Norwegian Air Shuttle (- 5,6 % à 212,10 couronnes norvégiennes à Oslo).
"Pour les compagnies aériennes à bas coûts comme Ryanair, les performances en matière de résultats ont tendance à être saisonnières avec une augmentation des volumes pendant les mois de printemps et d'été et, à l'inverse, des volumes moindres en automne/hiver", a souligné Joe Rundle, courtier chez ETX Capital. "Le fait que Ryanair signale une persistance de la faiblesse dans les prochains mois alors que la saison estivale, plus active normalement, n'est pas encore terminée va probablement inquiéter les investisseurs concernant ses résultats", a-t-il poursuivi, s'attendant à des annonces similaires des concurrents de la compagnie irlandaise dans les prochains mois. Selon lui, il s'agit d'"une annonce décevante en provenance d'une industrie aérienne actuellement sous pression avec la hausse des prix du pétrole à cause des tensions au Proche-Orient", une situation qui pourrait s'aggraver en cas d'intervention en Syrie et causer une "détérioration des profits".