Le vol Lyon-Moscou, un élément de développement des échanges

Alors que vient de décoller la nouvelle liaison Lyon-Moscou avec Aeroflot, une réunion rassemblant plusieurs représentants de régions russes a été récemment organisée à la CCI de Lyon Métropole-Saint-Étienne-Roanne par Emmanuelle Vigne, en charge de l’Europe de l’Est, afin de rappeler les potentiels importants de la Russie en de multiples domaines.
La Russie a l’habitude de traverser des crises, économiques et politiques. Et actuellement, entre crise ukrainienne, sanctions, baisse du prix du pétrole et turbulences du rouble, le temps est orageux. Mais elle devrait rebondir et les entreprises françaises doivent mieux se placer sur ce vaste marché car les occasions d’affaires sont vraiment nombreuses. Un retour dans le vert est espéré en 2017. "C’est le moment d’investir. Des entreprises anglaises ou allemandes ont quitté la Russie, les entreprises françaises restent parce qu’elles ont compris l’intérêt de la Russie à long terme. Les Russes ont la mémoire longue", a observé Arnaud Dubien, directeur de l’observatoire du centre d’analyse de la CCI France-Russie qui regroupe plus de 450 sociétés. Il insiste sur l’importance de ne pas toujours tenir compte des clichés réducteurs véhiculés par certains media. La Russie effectue la majeure partie de ses échanges commerciaux avec l’Union européenne mais elle noue de nombreux contacts en Chine ou en Afrique. Elle multiplie ses interlocuteurs et ambitionne d’accentuer son autosuffisance et ses productions internes.

Neuf ports à Krasnodar

Chacun des représentants de Kalouga, Kirov, Krasnodar, Nijni Novgorod, Rostov sur le Don, Tioumen et Moscou a dressé un portrait de sa région. "Chaque investisseur est précieux pour nous", a relevé Pavel Tarakanov, adjoint du gouverneur de la région de Tioumen, une ville dynamique où comme à Lyon les berges du fleuve ont été valorisées. Cette région se trouve au cœur du tracé routier Moscou-Vladivostok ainsi que du corridor transnational Berlin-Pékin. Le Transsibérien relie le territoire de Tioumen aux autres centres régionaux du pays. L’aéroport de Rochtchino, qui devrait être modernisé, compte dix vols par jour vers Moscou en 2 h 40. Le plan de travaux – Stratégie 2022 – prévoit la construction et la reconstruction de 56 infrastructures, 39 échangeurs routiers et 4 ponts. Et ces trois dernières années, 28 usines ont été ouvertes générant la création de 4.000 postes. Danone, Auchan, Air Liquide, Schlumberger et bientôt Décathlon évoluent dans cette région "qui se développe plus vite que la Chine" avec 10 % d’indice de croissance. Peugeot, Citroën et Volvo ont choisi l’oblast de Kalouga où sont réalisés 11 % de la production automobile. Tandis que Rostov, capitale d’affaires du Sud de la Russie, est une place forte pour les hélicoptères, les machines agricoles. Et on y construit un nouveau complexe aéroportuaire qui sera sans doute bien pratique en 2018 avec la Coupe du monde de football. L’industrie et les sciences toujours mais aussi le tourisme sont à amplifier dans la région boisée de Nijni Novgorod, intéressante pour les industries de transformation, où sont également fabriqués des bus, des autocars (47,7 % de la production totale) et des bateaux. L’oblast de Krasnodar, riche de neuf ports et de trois aéroports, a récemment créé deux parcs industriels et voit "la logistique comme une priorité". L’entreprise suisse Dega Group est le plus gros développeur de parcs industriels en Russie. Il gère le plus important site en la matière, le parc privé Dega-Noguinsk, dans la région de Moscou.

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