Compagnie historique moribonde en Italie, nouvelle entité en gestation en France : le paysage aérien européen se recompose avec pour aiguillon les nouvelles lignes low-cost long-courrier de transporteurs à l'appétit féroce.
Cet été, 87 lignes low-cost long-courrier seront opérées depuis les aéroports européens contre 14 il y a seulement quatre ans, selon les chiffres d'Airports Council international (ACI) Europe, qui regroupe 500 aéroports européens. "Il y a deux ans et demi, il n'y avait à l'horizon que Norwegian et quelques essais en Asie. Beaucoup de gens étaient dans le doute et le déni. On s'aperçoit aujourd'hui qu'il y a un peu bousculade au portillon", explique Marc Rochet, PDG de French Blue, la toute jeune filiale low-cost long-courrier de la compagnie française Air Caraïbes.
Reproduire la recette miracle du low-cost pour atteindre le succès de Ryanair - première compagnie aérienne en Europe avec 120 millions de passagers transportés - ou d'EasyJet sur des vols de plus de cinq heures n'est pourtant pas sans embûches. Les longues distances posent des contraintes spécifiques liées à un temps d'escale peu compressible, l'importance du confort des passagers, des revenus "Premium" (sur les prestations haut de gamme) réduits par la densification des cabines, et des avions plus gros.
"Malgré ces difficultés, certaines compagnies semblent avoir obtenu des résultats opérationnels et financiers probants", souligne Jean-Baptise Nau, expert en aéronautique du cabinet de conseil Wavestone. Mais selon lui, on assiste "à une hybridation (ou rapprochement) des modèles : les compagnies traditionnelles s'inspirent du modèle low-cost pour optimiser leur efficacité opérationnelle et réduire leurs coûts, et les compagnies low-cost proposent de plus en plus de services optionnels permettant notamment de toucher la clientèle affaires".
Reproduire la recette miracle du low-cost pour atteindre le succès de Ryanair - première compagnie aérienne en Europe avec 120 millions de passagers transportés - ou d'EasyJet sur des vols de plus de cinq heures n'est pourtant pas sans embûches. Les longues distances posent des contraintes spécifiques liées à un temps d'escale peu compressible, l'importance du confort des passagers, des revenus "Premium" (sur les prestations haut de gamme) réduits par la densification des cabines, et des avions plus gros.
"Malgré ces difficultés, certaines compagnies semblent avoir obtenu des résultats opérationnels et financiers probants", souligne Jean-Baptise Nau, expert en aéronautique du cabinet de conseil Wavestone. Mais selon lui, on assiste "à une hybridation (ou rapprochement) des modèles : les compagnies traditionnelles s'inspirent du modèle low-cost pour optimiser leur efficacité opérationnelle et réduire leurs coûts, et les compagnies low-cost proposent de plus en plus de services optionnels permettant notamment de toucher la clientèle affaires".