Malgré l'effondrement de son chiffre d'affaires et de sombres perspectives pour 2020, le PDG du groupe ADP reste confiant et évoque un "nouveau dimensionnement", sans pour l'instant toucher aux emplois.
En deux mois, le Groupe ADP a perdu 98 % de son chiffre d'affaires et la chute est estimée à 50 à 60 % pour l'ensemble de l'année 2020, l'équivalent de près de 2,5 md EUR. Son PDG le reconnaît, le groupe a été "extraordinairement secoué" par l'ouragan Covid-19.
À la tête depuis 2012 de ce groupe, qui figure parmi les leaders mondiaux de la concession aéroportuaire avec 24 aéroports gérés directement ou indirectement dans le monde, Augustin de Romanet se veut cependant rassurant : ADP "n'est pas en danger", affirme-t-il. "Nous avons une situation financière qu'il faut surveiller avec attention. Nous devons être extrêmement vigilants pour garder la maîtrise de notre destin". Il craint malgré tout une deuxième vague de l'épidémie qui contraindrait le groupe à emprunter à nouveau.
"Poule aux œufs d'or"
Sur le plan social, le patron du groupe assure "qu'aucune décision n'est prise, aucune concertation n'est engagée avec les organisations syndicales. Mais ADP n'est pas une entreprise hors sol ou qui échapperait aux règles économiques." La question des effectifs sera d'abord discutée avec les organisations syndicales.
La nouvelle donne qu'impose la pandémie va obliger le Groupe ADP à envisager un nouveau dimensionnement. "Nous aurons moins d'ouvertures de terminaux", précise Augustin de Romanet, "peut-être même des terminaux qui vont demeurer fermés pendant plusieurs mois".
Au-delà de la crise sanitaire mondiale, le groupe subit aussi les effets du débat sur sa privatisation. Même si cette privatisation a été suspendue en mars en raison de la pandémie, le débat qui a précédé "a conduit beaucoup d'observateurs à considérer que nous étions une poule aux œufs d'or insubmersible. Nous sommes vus comme une entreprise dont les poches seraient sans fond. Le résultat, c'est que beaucoup de nos clients ne payent pas les factures..."
Réouverture d'Orly
Les chantiers en cours ont évidemment pris du retard. Ceux qui étaient achevés entre 50 et 80 % seront terminés. Ceux qui étaient moins avancés seront "repriorisés au maximum", ce qui signifie reportés, parfois suspendus ou même abandonnés dans la mesure où un retour du trafic au niveau d'avant-crise n'est pas attendu avant 2023.
Ainsi l'enquête publique sur la construction du Terminal 4 à Paris-Charles de Gaulle, pour accueillir 40 millions de passagers de plus par an à terme en 2037, est remise à plus tard. En revanche, l'aéroport d'Orly, fermé depuis le 1er avril en raison de l'effondrement du trafic aérien, rouvre demain.
À la tête depuis 2012 de ce groupe, qui figure parmi les leaders mondiaux de la concession aéroportuaire avec 24 aéroports gérés directement ou indirectement dans le monde, Augustin de Romanet se veut cependant rassurant : ADP "n'est pas en danger", affirme-t-il. "Nous avons une situation financière qu'il faut surveiller avec attention. Nous devons être extrêmement vigilants pour garder la maîtrise de notre destin". Il craint malgré tout une deuxième vague de l'épidémie qui contraindrait le groupe à emprunter à nouveau.
"Poule aux œufs d'or"
Sur le plan social, le patron du groupe assure "qu'aucune décision n'est prise, aucune concertation n'est engagée avec les organisations syndicales. Mais ADP n'est pas une entreprise hors sol ou qui échapperait aux règles économiques." La question des effectifs sera d'abord discutée avec les organisations syndicales.
La nouvelle donne qu'impose la pandémie va obliger le Groupe ADP à envisager un nouveau dimensionnement. "Nous aurons moins d'ouvertures de terminaux", précise Augustin de Romanet, "peut-être même des terminaux qui vont demeurer fermés pendant plusieurs mois".
Au-delà de la crise sanitaire mondiale, le groupe subit aussi les effets du débat sur sa privatisation. Même si cette privatisation a été suspendue en mars en raison de la pandémie, le débat qui a précédé "a conduit beaucoup d'observateurs à considérer que nous étions une poule aux œufs d'or insubmersible. Nous sommes vus comme une entreprise dont les poches seraient sans fond. Le résultat, c'est que beaucoup de nos clients ne payent pas les factures..."
Réouverture d'Orly
Les chantiers en cours ont évidemment pris du retard. Ceux qui étaient achevés entre 50 et 80 % seront terminés. Ceux qui étaient moins avancés seront "repriorisés au maximum", ce qui signifie reportés, parfois suspendus ou même abandonnés dans la mesure où un retour du trafic au niveau d'avant-crise n'est pas attendu avant 2023.
Ainsi l'enquête publique sur la construction du Terminal 4 à Paris-Charles de Gaulle, pour accueillir 40 millions de passagers de plus par an à terme en 2037, est remise à plus tard. En revanche, l'aéroport d'Orly, fermé depuis le 1er avril en raison de l'effondrement du trafic aérien, rouvre demain.