Si les vols passagers se sont effondrés durant la crise sanitaire, les vols d’affaires sont restés soutenus et le fret aérien a pour sa part, augmenté. Les rotations de nuit posent un problème de nuisances sonores aux riverains des équipements aéroportuaires concernés.
Les vols de nuit restent une source de nuisance importante pour les riverains d'aéroports en France malgré la baisse générale du trafic due à la crise sanitaire, et nécessitent d'agir, a affirmé l'autorité chargée de ce sujet. "Autant il y a eu un effondrement du trafic passagers, autant il y a eu plutôt une augmentation du fret" avec des mouvements d'avions-cargos en hausse de 5 % au niveau national et même de 16,3 % en Île-de-France, a expliqué le président de l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa), Gilles Leblanc, à la veille de la présentation de son rapport annuel au Gouvernement.
En conséquence, "suivant les territoires, les populations et les collectivités peuvent avoir une vision différente", a constaté le dirigeant de cette autorité administrative indépendante. Les habitants proches de l'aéroport parisien d'Orly ont ainsi bénéficié de près de trois mois de répit lors de la fermeture de l'équipement au printemps 2020.
Mais "ceux qui sont à des endroits où il y a beaucoup de fret n'ont pas tellement vécu l'effondrement du trafic", comme à Roissy, où les rotations de nuit ont augmenté, dopées par les articles commandés via les plateformes de vente en ligne et arrivant d'Asie en colis express, au-delà des équipements sanitaires acheminés en urgence au début de la crise.
Recrudescence des plaintes
Ce trafic a nourri une remontée des plaintes pour nuisances, a poursuivi Gilles Leblanc. Le sujet du bruit du trafic aérien nocturne est aussi "très chaud" à Toulouse, à Nantes, ainsi que dans une moindre mesure à Bordeaux et à Marseille, selon le patron de l'Acnusa, qui préconise la mise en place d'un observatoire national pour aider les compagnies aériennes et les aéroports à "réduire la pression".
Les riverains d'aéroports accueillant des avions d'affaires, tels Cannes-Mandelieu ou Paris-Le Bourget, ou des aérodromes d'Île-de-France, dont le trafic est resté soutenu, ont également souffert de nuisances pendant la crise, a aussi remarqué le dirigeant de l'autorité. Celle-ci, dans son rapport 2021, préconise également de "moderniser les textes relatifs à la lutte contre les nuisances environnementales sur et autour des aéroports" dont certains sont dépassés.
Plus largement, Gilles Leblanc a constaté que la chute du trafic avait fait "monter le niveau d'exigence ou de sensibilité" des populations concernées : "si vous êtes en télétravail, vous avez une sensibilité plus forte" aux nuisances affectant votre domicile, selon lui.
En conséquence, "suivant les territoires, les populations et les collectivités peuvent avoir une vision différente", a constaté le dirigeant de cette autorité administrative indépendante. Les habitants proches de l'aéroport parisien d'Orly ont ainsi bénéficié de près de trois mois de répit lors de la fermeture de l'équipement au printemps 2020.
Mais "ceux qui sont à des endroits où il y a beaucoup de fret n'ont pas tellement vécu l'effondrement du trafic", comme à Roissy, où les rotations de nuit ont augmenté, dopées par les articles commandés via les plateformes de vente en ligne et arrivant d'Asie en colis express, au-delà des équipements sanitaires acheminés en urgence au début de la crise.
Recrudescence des plaintes
Ce trafic a nourri une remontée des plaintes pour nuisances, a poursuivi Gilles Leblanc. Le sujet du bruit du trafic aérien nocturne est aussi "très chaud" à Toulouse, à Nantes, ainsi que dans une moindre mesure à Bordeaux et à Marseille, selon le patron de l'Acnusa, qui préconise la mise en place d'un observatoire national pour aider les compagnies aériennes et les aéroports à "réduire la pression".
Les riverains d'aéroports accueillant des avions d'affaires, tels Cannes-Mandelieu ou Paris-Le Bourget, ou des aérodromes d'Île-de-France, dont le trafic est resté soutenu, ont également souffert de nuisances pendant la crise, a aussi remarqué le dirigeant de l'autorité. Celle-ci, dans son rapport 2021, préconise également de "moderniser les textes relatifs à la lutte contre les nuisances environnementales sur et autour des aéroports" dont certains sont dépassés.
Plus largement, Gilles Leblanc a constaté que la chute du trafic avait fait "monter le niveau d'exigence ou de sensibilité" des populations concernées : "si vous êtes en télétravail, vous avez une sensibilité plus forte" aux nuisances affectant votre domicile, selon lui.