Pays fermés, restrictions de mouvements et incertitude générale peu propice aux projets de voyage : le variant Omicron risque de gâcher le début de l'année 2022 pour le transport aérien européen, qui espérait pourtant avoir passé le pire d'une crise historique.
Constatant "une forte baisse des réservations" de mi-janvier à février 2022 en raison de la propagation du variant, Lufthansa a décidé d'annuler quelque 33.000 vols, soit 10 % du programme hivernal, a indiqué jeudi le PDG de la compagnie allemande.
La veille, Ryanair, la plus grande compagnie aérienne européenne par nombre de passagers, avait indiqué que sa perte annuelle serait sans doute le double de ce qu'elle attendait, là aussi en raison d'un ralentissement "soudain" des réservations.
Les compagnies subissent notamment l'interdiction des voyageurs sans motif impérieux du Royaume-Uni vers la France et l'Allemagne et la fermeture des frontières du Maroc, entre autres multiples restrictions mises en place ces dernières semaines pour tenter de freiner la propagation d'Omicron, plus contagieux que les précédentes souches du virus responsable du Covid-19.
Chez Air France, on ne constate "pas de vague d'annulations" mais "un petit ralentissement des réservations". "On est plutôt dans une logique de réservations à court voire très court terme. Les clients reviennent à une situation d'attentisme, ne se projettent pas sur l'avenir", décrit la compagnie.
Hausse du trafic avant les fêtes
Au-delà des réservations, les effets d'Omicron sur le trafic aérien européen ne sont pas encore évidents. Selon l'organisme Eurocontrol, qui surveille les mouvements d'avions sur le Vieux continent, ceux-ci ont connu une hausse continue avant la saison des fêtes, et atteint le 19 décembre 2021 76,3 % du trafic de 2019, avant la pandémie.
Eurocontrol est resté prudent pour la suite, jugeant que "les conséquences [d'Omicron] sur janvier ne sont pas claires". Même circonspection au sein de l'Association internationale du transport aérien (Iata).
Didier Bréchemier, spécialiste du secteur aérien au sein du cabinet Roland Berger, constate un contexte "pas positif pour le secteur aérien". Les informations sur la plus grande contagiosité du variant "génèrent une certaine peur de voyager à nouveau" tandis que les règles hétérogènes selon les pays "engendrent une vraie complexité", selon lui.
De son côté, l'association des aéroports européens ACI Europe a tiré la sonnette d'alarme le 23 décembre.
Citant des données préliminaires, elle a estimé que le trafic passagers s'était effondré de 20 % dans les équipements de ses adhérents à partir du 24 novembre, quand l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir identifié le nouveau variant en Afrique du Sud.
Dans le même temps, le taux de remplissage des appareils a glissé de 66 % à 54 %, selon ACI Europe, qui a néanmoins remarqué, comme Eurocontrol, une hausse de la fréquentation au début de la saison de Noël (+ 9 % sur une semaine).
Mais, pour le directeur général de l'organisation, Olivier Jankovec, seuls les voyages pour "rendre visite à la famille et aux amis tiennent plus ou moins le coup", au contraire des déplacements d'affaires et de tourisme.
La veille, Ryanair, la plus grande compagnie aérienne européenne par nombre de passagers, avait indiqué que sa perte annuelle serait sans doute le double de ce qu'elle attendait, là aussi en raison d'un ralentissement "soudain" des réservations.
Les compagnies subissent notamment l'interdiction des voyageurs sans motif impérieux du Royaume-Uni vers la France et l'Allemagne et la fermeture des frontières du Maroc, entre autres multiples restrictions mises en place ces dernières semaines pour tenter de freiner la propagation d'Omicron, plus contagieux que les précédentes souches du virus responsable du Covid-19.
Chez Air France, on ne constate "pas de vague d'annulations" mais "un petit ralentissement des réservations". "On est plutôt dans une logique de réservations à court voire très court terme. Les clients reviennent à une situation d'attentisme, ne se projettent pas sur l'avenir", décrit la compagnie.
Hausse du trafic avant les fêtes
Au-delà des réservations, les effets d'Omicron sur le trafic aérien européen ne sont pas encore évidents. Selon l'organisme Eurocontrol, qui surveille les mouvements d'avions sur le Vieux continent, ceux-ci ont connu une hausse continue avant la saison des fêtes, et atteint le 19 décembre 2021 76,3 % du trafic de 2019, avant la pandémie.
Eurocontrol est resté prudent pour la suite, jugeant que "les conséquences [d'Omicron] sur janvier ne sont pas claires". Même circonspection au sein de l'Association internationale du transport aérien (Iata).
Didier Bréchemier, spécialiste du secteur aérien au sein du cabinet Roland Berger, constate un contexte "pas positif pour le secteur aérien". Les informations sur la plus grande contagiosité du variant "génèrent une certaine peur de voyager à nouveau" tandis que les règles hétérogènes selon les pays "engendrent une vraie complexité", selon lui.
De son côté, l'association des aéroports européens ACI Europe a tiré la sonnette d'alarme le 23 décembre.
Citant des données préliminaires, elle a estimé que le trafic passagers s'était effondré de 20 % dans les équipements de ses adhérents à partir du 24 novembre, quand l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir identifié le nouveau variant en Afrique du Sud.
Dans le même temps, le taux de remplissage des appareils a glissé de 66 % à 54 %, selon ACI Europe, qui a néanmoins remarqué, comme Eurocontrol, une hausse de la fréquentation au début de la saison de Noël (+ 9 % sur une semaine).
Mais, pour le directeur général de l'organisation, Olivier Jankovec, seuls les voyages pour "rendre visite à la famille et aux amis tiennent plus ou moins le coup", au contraire des déplacements d'affaires et de tourisme.