​Heathrow a perdu 2,4 milliards de livres depuis le début de la crise

L’aéroport de Heathrow a essuyé de nouvelles pertes au premier trimestre 2021 en raison des restrictions de voyage liées à la crise sanitaire. L’infrastructure londonienne a toutefois pris les mesures nécessaires pour pouvoir tenir plusieurs mois dans un contexte de faibles niveaux de trafic passagers.
À Londres, Heathrow a dévoilé de nouvelles pertes de 329 millions de livres au premier trimestre 2021 à cause de la fermeture des frontières, ce qui fait grimper l'ensemble de ses pertes liées à la pandémie à 2,4 milliards de livres (2,76 milliards d'euros). Seuls 1,7 million de passagers ont transité via l'aéroport au premier trimestre, soit un effondrement de 91 % comparé à la même période en 2019, avant le choc de la pandémie. Les volumes de fret aérien sont également en recul de 23 % comparé cette même période. 

"La reprise économique estivale au Royaume-Uni dépend du redémarrage des voyages à partir du 17 mai, affirme Heathrow. Si la demande sous-jacente pour les voyages reste forte, l'incertitude persistante sur les politiques gouvernementales fait que nous avons réduit nos prévisions de passagers pour l'année à une échelle comprise entre 13 et 36 millions de personnes comparé à 81 millions en 2019". L’aéroport ajoute que la reprise des voyages vers les États-Unis sera "déterminante pour la reprise économique britannique" et s'inquiète toutefois de la possibilité de "queues inacceptables" à l'arrivée aux aéroports si les personnels d'immigration ne sont pas suffisamment nombreux aux postes frontières. 

Environ 4,5 milliards de livres de liquidités

Heathrow, qui dit que la sécurité des voyageurs reste sa priorité, affirme avoir pu "protéger les emplois" en réduisant ses dépenses de liquidités de 50 % sur un an et les dépenses d'investissement de 77 %. 

Des mesures "prudentes" qui ont permis d'augmenter les liquidités de 41 % à 4,5 milliards de livres depuis le début de la pandémie, ce qui devrait permettre de couvrir "tous les engagements pour au moins quinze mois, même avec des faibles niveaux de passagers".
L'aéroport estime par ailleurs que le changement climatique reste "le plus gros défi de long terme pour l'aviation" et que "les politiques britanniques devraient travailler à la production de carburant renouvelable en rendant obligatoire une part de 10 % de carburant renouvelable d'ici à 2030 et au moins 50 % d'ici 2050". 

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