Dérouter l'avion vers l'aéroport le plus proche puis le poser en sécurité, le tout automatiquement : Airbus a dévoilé jeudi son projet "Dragonfly", destiné à tester de nouvelles assistances au pilotage pour rendre les vols plus sûrs et efficaces.
Airbus a dévoilé le 12 janvier son projet "Dragonfly" (libellule), qui vise à ce que ses avions puissent se dérouter, sans intervention humaine si nécessaire, vers l'aéroport le plus proche, s'y poser même si celui-ci n'est pas doté d'un système d'atterrissage automatique, ainsi qu'à faciliter sa circulation au sol.
Le projet est mené en toute discrétion depuis deux ans par Airbus UpNext, la filiale de l'avionneur chargée d'étudier les potentielles technologies de rupture. "Cela va nous permettre d'amener l'avion au sol en toute sécurité", explique Isabelle Lacaze, à la tête de ce démonstrateur technologique.
En cas de problème à bord (panne, malaise de passagers), le pilote peut actionner un programme qui va déterminer l'aéroport le plus proche, y conduire l'avion en tenant compte de la météo et des zones de restriction aérienne puis le faire atterrir.
Une voix synthétique générée par l'algorithme permet d'informer le contrôle aérien et la compagnie aérienne. Cela peut être utilisé par les pilotes comme une aide à la décision mais "on peut imaginer le cas extrême où les deux pilotes auraient perdu connaissance" et le système prendrait le relai, estime-t-elle.
Essai encourageant fin 2022
Si des compagnies espèrent voir mis en œuvre à l'avenir des avions avec un seul pilote dans le cockpit (Single Pilot Opération, SPO) pour réduire leurs coûts, Isabelle Lacaze assure que "Dragonfly" est pensé "dans la configuration actuelle des équipages".
Une campagne d'essais en vol est en cours depuis l'été dernier et doit se poursuivre jusqu'en avril. Fin 2022, avec un A350 d'essai, "on a opéré un déroutement depuis le niveau croisière (à plus de 10.000 mètres d'altitude) jusqu'à l'atterrissage automatique au milieu du trafic aérien réel", détaille-t-elle. L'avion en route vers Lyon se trouvait au-dessus de Limoges quand il s'est dérouté sur Toulouse, où il s'est posé.
À l'approche du sol, des caméras dans le nez de l'appareil identifient les caractéristiques du paysage et les points remarquables pour se guider, à l'aide d'une base de données et à la manière des libellules, "connues pour leur capacité à reconnaître les points de repère".
Une fois au sol, "phase très complexe pour le pilote" pour amener l'avion jusqu'au parking, "Dragonfly" propose un cheminement en tenant compte du flux d'avions et un système de détection d'obstacles. "Les premiers retours sont très encourageants", selon Isabelle Lacaze.
Le projet est mené en toute discrétion depuis deux ans par Airbus UpNext, la filiale de l'avionneur chargée d'étudier les potentielles technologies de rupture. "Cela va nous permettre d'amener l'avion au sol en toute sécurité", explique Isabelle Lacaze, à la tête de ce démonstrateur technologique.
En cas de problème à bord (panne, malaise de passagers), le pilote peut actionner un programme qui va déterminer l'aéroport le plus proche, y conduire l'avion en tenant compte de la météo et des zones de restriction aérienne puis le faire atterrir.
Une voix synthétique générée par l'algorithme permet d'informer le contrôle aérien et la compagnie aérienne. Cela peut être utilisé par les pilotes comme une aide à la décision mais "on peut imaginer le cas extrême où les deux pilotes auraient perdu connaissance" et le système prendrait le relai, estime-t-elle.
Essai encourageant fin 2022
Si des compagnies espèrent voir mis en œuvre à l'avenir des avions avec un seul pilote dans le cockpit (Single Pilot Opération, SPO) pour réduire leurs coûts, Isabelle Lacaze assure que "Dragonfly" est pensé "dans la configuration actuelle des équipages".
Une campagne d'essais en vol est en cours depuis l'été dernier et doit se poursuivre jusqu'en avril. Fin 2022, avec un A350 d'essai, "on a opéré un déroutement depuis le niveau croisière (à plus de 10.000 mètres d'altitude) jusqu'à l'atterrissage automatique au milieu du trafic aérien réel", détaille-t-elle. L'avion en route vers Lyon se trouvait au-dessus de Limoges quand il s'est dérouté sur Toulouse, où il s'est posé.
À l'approche du sol, des caméras dans le nez de l'appareil identifient les caractéristiques du paysage et les points remarquables pour se guider, à l'aide d'une base de données et à la manière des libellules, "connues pour leur capacité à reconnaître les points de repère".
Une fois au sol, "phase très complexe pour le pilote" pour amener l'avion jusqu'au parking, "Dragonfly" propose un cheminement en tenant compte du flux d'avions et un système de détection d'obstacles. "Les premiers retours sont très encourageants", selon Isabelle Lacaze.