L'Association du transport aérien international a marqué son désaccord avec une nouvelle mesure de rétorsion prise contre la Biélorussie par l'Agence européenne de sécurité aérienne.
L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a durci le 2 juin ses mesures contre Minsk liées à l’interception d’un avion de ligne fin mai, imposant aux appareils volant sous pavillon européen de ne plus entrer dans l'espace aérien biélorusse. Jusqu'alors, elle le leur déconseillait. Pour l’Association du transport aérien international (Iata), qui rassemble 290 compagnies représentant 82 % du trafic mondial, une telle prohibition de l'espace aérien d'un pays tiers revient à "politiser la sécurité aérienne", un "développement rétrograde et décevant". L'association a estimé que l'AESA devrait "laisser les compagnies aériennes gérer la sécurité comme elles le font au quotidien en évaluant les risques de leurs opérations".
Le 23 mai, la Biélorussie a détourné vers Minsk un appareil de Ryanair effectuant la liaison entre Athènes et Vilnius, invoquant une alerte à la bombe. Un opposant du régime d'Alexandre Loukachenko, Roman Protassevitch, se trouvait à bord et a été interpellé à l'atterrissage, ainsi que sa petite amie. L'Iata soutenait les précédentes mesures "proportionnées" de l'AESA déconseillant le survol de la Biélorussie, mais respectait les décisions des compagnies continuant à emprunter l'espace aérien du pays.
Séparer politique et sécurité aérienne
"On ne répond pas à une mauvaise décision par une autre", a résumé le directeur général de l'Iata Willie Walsh : "Il faut éviter toute interférence entre la politique et l'exploitation des avions en toute sécurité, et les dirigeants ne devraient jamais prendre pour prétexte la sécurité aérienne pour parvenir à leurs fins politiques ou diplomatiques." L'AESA a défendu sa décision, rappelant qu'elle visait à "réduire le risque potentiel pour les passagers et les équipages qui pourrait résulter des opérations dans l'espace aérien" biélorusse.
La mission de l'AESA "consiste à assurer la sécurité des voyages aériens des citoyens de l'UE en Europe et dans le monde", explique-t-elle, tout en regrettant que sa décision "entraîne des coûts et un travail supplémentaires pour les compagnies aériennes".
Le 23 mai, la Biélorussie a détourné vers Minsk un appareil de Ryanair effectuant la liaison entre Athènes et Vilnius, invoquant une alerte à la bombe. Un opposant du régime d'Alexandre Loukachenko, Roman Protassevitch, se trouvait à bord et a été interpellé à l'atterrissage, ainsi que sa petite amie. L'Iata soutenait les précédentes mesures "proportionnées" de l'AESA déconseillant le survol de la Biélorussie, mais respectait les décisions des compagnies continuant à emprunter l'espace aérien du pays.
Séparer politique et sécurité aérienne
"On ne répond pas à une mauvaise décision par une autre", a résumé le directeur général de l'Iata Willie Walsh : "Il faut éviter toute interférence entre la politique et l'exploitation des avions en toute sécurité, et les dirigeants ne devraient jamais prendre pour prétexte la sécurité aérienne pour parvenir à leurs fins politiques ou diplomatiques." L'AESA a défendu sa décision, rappelant qu'elle visait à "réduire le risque potentiel pour les passagers et les équipages qui pourrait résulter des opérations dans l'espace aérien" biélorusse.
La mission de l'AESA "consiste à assurer la sécurité des voyages aériens des citoyens de l'UE en Europe et dans le monde", explique-t-elle, tout en regrettant que sa décision "entraîne des coûts et un travail supplémentaires pour les compagnies aériennes".