À Nice, la bataille pour ou contre l'extension d'un terminal du troisième aéroport de France a opposé mercredi 26 février au tribunal administratif des associations aux partisans du projet les accusant de "paranoïa écologique". D'ici vendredi, le juge des référés doit décider s'il suspend ce chantier, soutenu par le gouvernement et le maire de Nice Christian Estrosi, mais symbole pour des associations et un collectif citoyen d'une économie du "surtourisme", remise en cause dans d'autres villes du globe.
"Notre maison est en feu, agrandir l'aéroport c'est y jeter du carburant", a plaidé Thierry Bitouzé pour ces associations de défense de l'environnement (Capre 06, France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d'Azur, FNE Alpes-Maritimes) et le Collectif Citoyen 06.
Il a cité l'exemple de Bristol en Grande-Bretagne "qui vient juste de décider de ne pas agrandir son aéroport". S'appuyant sur les projections du gestionnaire aéroportuaire niçois, il a calculé que les huit millions de passagers supplémentaires prévus d'ici 2030 génèreraient 22.000 vols supplémentaires. Thierry Bitouzé dénonce "l'indigence de l'étude d'impact environnemental".
Pour Me David Jacquemin, avocat du préfet des Alpes-Maritimes qui a délivré le permis de construire en janvier, il s'agit d'"un ouvrage local aux incidences limitées".
Face à l'urgence sanitaire et environnementale invoquée par les associations, les avocats de l'État et du concessionnaire aéroportuaire ont eux plaidé l'urgence à démarrer les travaux pour "un tout petit bâtiment" qu'ils ont chiffrés à 75 millions d'euros et ont nié tout projet de troisième terminal. "On ne peut pas se permettre d'accueillir des gens comme des bestiaux ou dans des conditions de sécurité insuffisantes", a argumenté de son côté Me Jean-Pierre Boivin, défendant l'aéroport, privatisé en 2016 et "diabolisé" à tort.
À l'approche des municipales, les adversaires du maire LR sortant Christian Estrosi se sont emparés du dossier, questionnant l'économie touristique de la ville et ses répercussions, y compris sur le logement avec l'essor des meublés de tourisme au détriment des habitants permanents.
"Notre maison est en feu, agrandir l'aéroport c'est y jeter du carburant", a plaidé Thierry Bitouzé pour ces associations de défense de l'environnement (Capre 06, France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d'Azur, FNE Alpes-Maritimes) et le Collectif Citoyen 06.
Il a cité l'exemple de Bristol en Grande-Bretagne "qui vient juste de décider de ne pas agrandir son aéroport". S'appuyant sur les projections du gestionnaire aéroportuaire niçois, il a calculé que les huit millions de passagers supplémentaires prévus d'ici 2030 génèreraient 22.000 vols supplémentaires. Thierry Bitouzé dénonce "l'indigence de l'étude d'impact environnemental".
Pour Me David Jacquemin, avocat du préfet des Alpes-Maritimes qui a délivré le permis de construire en janvier, il s'agit d'"un ouvrage local aux incidences limitées".
Face à l'urgence sanitaire et environnementale invoquée par les associations, les avocats de l'État et du concessionnaire aéroportuaire ont eux plaidé l'urgence à démarrer les travaux pour "un tout petit bâtiment" qu'ils ont chiffrés à 75 millions d'euros et ont nié tout projet de troisième terminal. "On ne peut pas se permettre d'accueillir des gens comme des bestiaux ou dans des conditions de sécurité insuffisantes", a argumenté de son côté Me Jean-Pierre Boivin, défendant l'aéroport, privatisé en 2016 et "diabolisé" à tort.
À l'approche des municipales, les adversaires du maire LR sortant Christian Estrosi se sont emparés du dossier, questionnant l'économie touristique de la ville et ses répercussions, y compris sur le logement avec l'essor des meublés de tourisme au détriment des habitants permanents.