La compagnie aérienne Lufthansa s'offre plus de la moitié des avions et un tiers du personnel d'Air Berlin, son concurrent en déconfiture, renforçant encore sa domination sur le ciel allemand.
Air Berlin, après trois semaines de négociations et l’éviction d'une longue liste de prétendants, avait fixé ce jeudi 12 octobre comme date limite pour répartir ses activités entre ses deux élus, Lufthansa et la compagnie britannique EasyJet. EasyJet est restée muette sur ses intentions, comme depuis le début de la procédure. Air Berlin assure qu'elle continue à négocier avec le géant du low-cost intéressé, selon la presse, par une vingtaine ou une trentaine d'appareils et en capacité de "créer des emplois".
Du côté de Lufthansa, on célèbre en fanfare un "grand jour", selon son patron, Carsten Spohr. Cet arrangement correspond en effet au maximum de ce qu'il espérait : la reprise de 81 avions sur les 144 d'Air Berlin et de ses filiales Niki et LGW, ainsi que 3.000 des 8.500 salariés de la berlinoise. Le montant du chèque signé par Lufthansa, non rendu public, est de 210 millions d'euros, selon le journal "Taggespiegel". Lufthansa indique pour sa part avoir l'intention d'investir 1,5 milliard après l'opération, notamment dans sa filiale à bas coût Eurowings.
Car Lufthansa est le numéro un allemand avec 34 % du marché, quand Air Berlin était le numéro deux, une situation fustigée début septembre par Ryanair, qui s'était retiré de la course en dénonçant un "coup monté" pour privilégier Lufthansa. "Nous allons en référer aux autorités de la concurrence de l'Union européenne le moment venu", a réaffirmé jeudi un porte-parole de la low-cost irlandaise.
Position de force
En termes d'appareils et de créneaux de décollages et atterrissages dans les aéroports allemands, Carsten Spohr a reconnu être à la limite "de ce que pourront accepter les autorités de la concurrence". "La commission européenne se penchera dessus et nous allons également suivre ceci", a réagi Andreas Mundt, le directeur de l'office allemand anti-cartel. Car Lufthansa sera en position de peser sur les tarifs des billets d'avion allemands, sachant que la plupart des comparateurs proposeront désormais pour les vols locaux le choix entre Lufthansa et... sa filiale Eurowings.
Du côté de Lufthansa, on célèbre en fanfare un "grand jour", selon son patron, Carsten Spohr. Cet arrangement correspond en effet au maximum de ce qu'il espérait : la reprise de 81 avions sur les 144 d'Air Berlin et de ses filiales Niki et LGW, ainsi que 3.000 des 8.500 salariés de la berlinoise. Le montant du chèque signé par Lufthansa, non rendu public, est de 210 millions d'euros, selon le journal "Taggespiegel". Lufthansa indique pour sa part avoir l'intention d'investir 1,5 milliard après l'opération, notamment dans sa filiale à bas coût Eurowings.
Car Lufthansa est le numéro un allemand avec 34 % du marché, quand Air Berlin était le numéro deux, une situation fustigée début septembre par Ryanair, qui s'était retiré de la course en dénonçant un "coup monté" pour privilégier Lufthansa. "Nous allons en référer aux autorités de la concurrence de l'Union européenne le moment venu", a réaffirmé jeudi un porte-parole de la low-cost irlandaise.
Position de force
En termes d'appareils et de créneaux de décollages et atterrissages dans les aéroports allemands, Carsten Spohr a reconnu être à la limite "de ce que pourront accepter les autorités de la concurrence". "La commission européenne se penchera dessus et nous allons également suivre ceci", a réagi Andreas Mundt, le directeur de l'office allemand anti-cartel. Car Lufthansa sera en position de peser sur les tarifs des billets d'avion allemands, sachant que la plupart des comparateurs proposeront désormais pour les vols locaux le choix entre Lufthansa et... sa filiale Eurowings.