Airbus a de nouveau dégagé en 2022 le bénéfice net le plus important de son histoire mais ajuste le rythme de remontée en cadence de sa production pour tenir compte des difficultés de sa chaîne de fournisseurs, qui continuent de le freiner.
Avec 4,2 milliards d'euros, le bénéfice net de l'avionneur européen dépasse de quelques dizaines de millions son précédent record de 2021, contrastant avec son rival américain Boeing en convalescence et dans le rouge pour la quatrième année consécutive avec une perte de 4,9 milliards de dollars. Empêtré dans les difficultés de ses fournisseurs à suivre l'augmentation de sa production après la pandémie, il a livré 661 avions (+ 8 %) l'an dernier, loin des 720 qu'il ambitionnait de remettre à l'origine à ses clients.
"Nous avons réalisé des résultats financiers solides dans un contexte opérationnel défavorable qui a empêché notre chaîne d'approvisionnement de se rétablir au rythme prévu", affirme Guillaume Faury, président exécutif. Ces freins persistant cette année, l'avionneur table sur la livraison de 720 appareils pour 2023. "Nous adaptons notre production en fonction de notre chaîne d'approvisionnement", résume-t-il.
La chaîne mondiale de fournisseurs – Airbus en compte plus de 10.000 – affaiblie par la crise sanitaire, s'est retrouvée en difficulté pour suivre la remontée en cadence décrétée par l'avionneur, jonglant entre problèmes de recrutement, tensions sur l'approvisionnement dans certaines matières premières, perturbations de la logistique mondiale et crise énergétique engendrée par l'invasion de l'Ukraine. L'avionneur garde toutefois un objectif ambitieux, bien que décalé de quelques mois, de livrer 65 monocouloirs de la famille A320 (A319, A320 et A321) par mois "d'ici la fin 2024" et 75 appareils par mois en 2026.
Les long-courriers reprennent
Il s'agit de livrer au plus tôt les 7.239 appareils dans son carnet de commandes à fin 2022 à des clients contraints d'atteindre souvent plusieurs années les avions. Ces avions qui doivent leur permettre de faire face à la hausse du trafic aérien et de renouveler leurs flottes, avec des modèles consommant moins de carburant et donc émettant moins de CO2.
L'avionneur a annoncé que sa cible d'une baisse de 46 % d'ici à 2035 par rapport à 2015 des émissions de gaz à effet de serre générées par ses avions commerciaux en service ("Scope 3" dans le jargon climatique) avait été validée par SBTi (Science Based Targets initiative), le principal label pour évaluer la rigueur scientifique des engagements climatiques des entreprises.
Le trafic aérien mondial, divisé par deux pendant la pandémie, devrait revenir cette année à son niveau d'avant-crise, selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Et celui-ci devrait doubler d'ici 2050. Cette reprise, y compris sur les liaisons long-courriers, conduit également Airbus à "mener une étude de faisabilité avec les fournisseurs pour cibler une production mensuelle de 9 A350 à la fin 2025", un tiers de plus qu'à l'heure actuelle, explique l'avionneur.
De même, il entend faire passer sa cadence mensuelle actuelle de trois A330 par mois à quatre en 2024. Son chiffre d'affaires a grimpé de 13 %, à 58,9 milliards d'euros, reflétant la croissance du nombre d'appareils livrés, mais aussi l'impact du dollar fort, les avions étant facturés dans cette devise. Les revenus dégagés par les divisions Airbus Helicopters et Airbus Defense and Space (Airbus DS) sont eux aussi en hausse, respectivement de 8 % et 11 %.
Airbus DS essuie cependant une perte opérationnelle de 118 millions d'euros, en raison de provisions liées à la perte de deux satellites Pléiades Neo lors du lancement d'une fusée Vega-C en décembre, du retard du lanceur Ariane 6 et de nouvelles charges de 477 millions d'euros dans le programme d'avion de transport militaire A400M. Le groupe table pour 2023 sur un objectif opérationnel ajusté de 6 milliards d'euros et un flux de trésorerie disponible de 3 milliards d'euros, contre 4,7 milliards en 2022.
"Nous avons réalisé des résultats financiers solides dans un contexte opérationnel défavorable qui a empêché notre chaîne d'approvisionnement de se rétablir au rythme prévu", affirme Guillaume Faury, président exécutif. Ces freins persistant cette année, l'avionneur table sur la livraison de 720 appareils pour 2023. "Nous adaptons notre production en fonction de notre chaîne d'approvisionnement", résume-t-il.
La chaîne mondiale de fournisseurs – Airbus en compte plus de 10.000 – affaiblie par la crise sanitaire, s'est retrouvée en difficulté pour suivre la remontée en cadence décrétée par l'avionneur, jonglant entre problèmes de recrutement, tensions sur l'approvisionnement dans certaines matières premières, perturbations de la logistique mondiale et crise énergétique engendrée par l'invasion de l'Ukraine. L'avionneur garde toutefois un objectif ambitieux, bien que décalé de quelques mois, de livrer 65 monocouloirs de la famille A320 (A319, A320 et A321) par mois "d'ici la fin 2024" et 75 appareils par mois en 2026.
Les long-courriers reprennent
Il s'agit de livrer au plus tôt les 7.239 appareils dans son carnet de commandes à fin 2022 à des clients contraints d'atteindre souvent plusieurs années les avions. Ces avions qui doivent leur permettre de faire face à la hausse du trafic aérien et de renouveler leurs flottes, avec des modèles consommant moins de carburant et donc émettant moins de CO2.
L'avionneur a annoncé que sa cible d'une baisse de 46 % d'ici à 2035 par rapport à 2015 des émissions de gaz à effet de serre générées par ses avions commerciaux en service ("Scope 3" dans le jargon climatique) avait été validée par SBTi (Science Based Targets initiative), le principal label pour évaluer la rigueur scientifique des engagements climatiques des entreprises.
Le trafic aérien mondial, divisé par deux pendant la pandémie, devrait revenir cette année à son niveau d'avant-crise, selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Et celui-ci devrait doubler d'ici 2050. Cette reprise, y compris sur les liaisons long-courriers, conduit également Airbus à "mener une étude de faisabilité avec les fournisseurs pour cibler une production mensuelle de 9 A350 à la fin 2025", un tiers de plus qu'à l'heure actuelle, explique l'avionneur.
De même, il entend faire passer sa cadence mensuelle actuelle de trois A330 par mois à quatre en 2024. Son chiffre d'affaires a grimpé de 13 %, à 58,9 milliards d'euros, reflétant la croissance du nombre d'appareils livrés, mais aussi l'impact du dollar fort, les avions étant facturés dans cette devise. Les revenus dégagés par les divisions Airbus Helicopters et Airbus Defense and Space (Airbus DS) sont eux aussi en hausse, respectivement de 8 % et 11 %.
Airbus DS essuie cependant une perte opérationnelle de 118 millions d'euros, en raison de provisions liées à la perte de deux satellites Pléiades Neo lors du lancement d'une fusée Vega-C en décembre, du retard du lanceur Ariane 6 et de nouvelles charges de 477 millions d'euros dans le programme d'avion de transport militaire A400M. Le groupe table pour 2023 sur un objectif opérationnel ajusté de 6 milliards d'euros et un flux de trésorerie disponible de 3 milliards d'euros, contre 4,7 milliards en 2022.