Airbus a inauguré sa nouvelle ligne d'assemblage d'A320 et A321

Avion A321 d'Air France

Crédit photo P. Delafosse / Airbus
Airbus a inauguré une nouvelle ligne d'assemblage d'A320 et A321 à Blagnac, qui doit permettre à l'avionneur européen d'accroître sensiblement sa production d'avions monocouloir.

La neuvième ligne d'assemblage finale (FAL) d'Airbus a été inaugurée le 10 juillet en grande pompe sur le site de Toulouse-Blagnac de l'avionneur. "Nous croyons à l'avenir de l'aviation", a affirmé le ministre de l'Économie, Bruno Lemaire, soulignant son désaccord avec ceux qui estiment que "l'avion, c'est fini", lors de la cérémonie à laquelle assistaient plusieurs centaines d'invités.

Le ministre en charge des Transports, Clément Beaune, également présent, à qualifié de "réussite collective exceptionnelle" cette ligne d'assemblage, installée dans l'immense hall où était auparavant construit le géant des airs A380, dont Airbus a arrêté la production en 2021. "Nous sommes fiers d'Airbus", a résumé à son tour la présidente socialiste de la Région Occitanie, Carole Delga.

Une double compétence

Grâce à cette nouvelle FAL, d'où sortira le premier avion en 2024, l'avionneur européen compte atteindre les 75 monocouloirs par mois "en milieu de décennie", contre 45 en 2022. Les huit lignes d'assemblage actuelles – deux à Toulouse, quatre à Hambourg, une à Mobile (États-Unis) et une à Tianjin (Chine) – sont insuffisantes pour une telle cadence.

D'autant que près de 60 % des appareils à livrer sont des A321, d'une plus grande capacité et donc plus complexes à produire que l'A320. Cette nouvelle ligne est capable de réaliser à la fois des A320 et des A321, alors que les deux autres FAL toulousaines ne peuvent fabriquer que des A320.

Par ailleurs, Airbus a livré un total de 72 avions commerciaux en juin, lui permettant de rattraper une partie du retard sur ses objectifs annuels. Affecté par les difficultés d'une partie de ses 18.000 fournisseurs (matières premières, composants, main-d'œuvre, etc.), l'industriel européen peinait en début d'année à atteindre le rythme de production nécessaire à la fabrication des 720 appareils promis en 2023.

Mais la tendance s'est sensiblement modifiée ces derniers mois. En mai déjà, Airbus avait livré 63 avions, après 54 en avril, alors qu'il avait seulement réussi à sortir 127 appareils au total sur le premier trimestre.

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