Le groupe Air France-KLM est redevenu bénéficiaire au deuxième trimestre, pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19, mais voit la progression de son activité ralentie par les pénuries de personnels dans les aéroports.
Air France-KLM reste déficitaire sur les six premiers mois de l'année, mais le groupe franco-néerlandais a dégagé un bénéfice net de 324 millions d'euros entre avril et juin. Le dernier trimestre bénéficiaire remontait à l'été 2019, avant que la pandémie de Covid-19 ne fasse plonger le trafic aérien mondial et ne fasse perdre quelque 11 milliards d'euros à l'entreprise en deux ans.
Au deuxième trimestre, Air France-KLM a transporté 22,8 millions de passagers, soit trois fois plus qu'un an auparavant, et dégagé un chiffre d'affaires multiplié par près de deux et demi, à 6,7 milliards d'euros. Pour le directeur général du groupe, Benjamin Smith, c'est le "dévouement" et le "sens de la responsabilité collective" qui ont permis ces résultats "supérieurs aux attentes".
Air France et KLM ont dégagé un bénéfice opérationnel, les niveaux de marge (3,3 % pour Air France, 9,4 % pour KLM) se rapprochant de leur niveau d'avant-crise. Par rapport à 2019, dernière année pleine avant la crise, le groupe a déployé au deuxième trimestre 82 % de sa capacité, mesurée en sièges-kilomètres offerts (SKO), l'un des indices de référence du secteur.
Il revoit toutefois un peu à la baisse cette capacité pour l'été et l'automne, tablant sur une proportion "entre 80 % et 85 % au troisième trimestre", soit 5 points de moins qu'auparavant, et entre 85 et 90 % au quatrième trimestre. Pour la low-cost Transavia, l'un des fers de lance de son développement, cet indice restera "supérieur à 100" au second semestre, a réaffirmé le groupe.
"Difficultés opérationnelles"
"Malgré les efforts d'anticipation de la croissance estivale, depuis janvier, des difficultés opérationnelles sont apparues en Europe et aux États-Unis, principalement en raison de pénuries de main-d'œuvre dans les aéroports", justifie l’entreprise.
Le manque de personnels dans les aéroports, qui peut conduire à des retards et annulations de vols, touche de nombreuses plateformes en Europe, notamment Londres-Heathrow ou Francfort.
Pour Air France-KLM, l'impact est le plus fort à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, où KLM est implanté, selon la direction.
"La forte reprise que nous observons cet été met à l'épreuve l'ensemble du secteur aérien", observe Benjamin Smith. "La satisfaction de nos clients est au cœur de nos priorités et nous savons que nous n'avons pas été en mesure de fournir la qualité de service que l'on attend de nous", regrette-t-il.
Pour rebondir, le groupe a mené un plan tous azimuts de réduction des coûts, incluant la suppression de 8.500 postes chez Air France (17 % des effectifs), dont 700 auront lieu cette année, et 5.500 chez KLM. Air France-KLM a également bouclé mi-juin une nouvelle augmentation de capital de 2,256 milliards d'euros, ses deux plus grands actionnaires, les États français et néerlandais, ayant pris part à la hauteur de leurs participations (respectivement 28,6 % et 9,3 %), tandis que l'armateur CMA CGM est entré au capital à hauteur de 9 %.
Un fonds américain, Apollo, a par ailleurs injecté 500 millions d'euros au capital d'une filiale du groupe. Cet argent frais a permis à l'entreprise de rembourser 942 millions d'euros de prêts à l'État néerlandais et 1,6 milliard d'euros d'obligations perpétuelles à l'État français.
La compagnie cherche à rembourser au moins 75 % de ces obligations "le plus rapidement possible", montant exigé par Bruxelles pour être autorisée à effectuer des acquisitions stratégiques. Or, de nombreuses opportunités se dessinent en période de sortie de crise, dont la nouvelle compagnie transalpine ITA, également convoitée par le tandem Lufthansa/MSC. La dette nette a baissé de 2,2 milliards depuis la fin 2021 mais reste très importante, à 6 milliards d'euros.
Au deuxième trimestre, Air France-KLM a transporté 22,8 millions de passagers, soit trois fois plus qu'un an auparavant, et dégagé un chiffre d'affaires multiplié par près de deux et demi, à 6,7 milliards d'euros. Pour le directeur général du groupe, Benjamin Smith, c'est le "dévouement" et le "sens de la responsabilité collective" qui ont permis ces résultats "supérieurs aux attentes".
Air France et KLM ont dégagé un bénéfice opérationnel, les niveaux de marge (3,3 % pour Air France, 9,4 % pour KLM) se rapprochant de leur niveau d'avant-crise. Par rapport à 2019, dernière année pleine avant la crise, le groupe a déployé au deuxième trimestre 82 % de sa capacité, mesurée en sièges-kilomètres offerts (SKO), l'un des indices de référence du secteur.
Il revoit toutefois un peu à la baisse cette capacité pour l'été et l'automne, tablant sur une proportion "entre 80 % et 85 % au troisième trimestre", soit 5 points de moins qu'auparavant, et entre 85 et 90 % au quatrième trimestre. Pour la low-cost Transavia, l'un des fers de lance de son développement, cet indice restera "supérieur à 100" au second semestre, a réaffirmé le groupe.
"Difficultés opérationnelles"
"Malgré les efforts d'anticipation de la croissance estivale, depuis janvier, des difficultés opérationnelles sont apparues en Europe et aux États-Unis, principalement en raison de pénuries de main-d'œuvre dans les aéroports", justifie l’entreprise.
Le manque de personnels dans les aéroports, qui peut conduire à des retards et annulations de vols, touche de nombreuses plateformes en Europe, notamment Londres-Heathrow ou Francfort.
Pour Air France-KLM, l'impact est le plus fort à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, où KLM est implanté, selon la direction.
"La forte reprise que nous observons cet été met à l'épreuve l'ensemble du secteur aérien", observe Benjamin Smith. "La satisfaction de nos clients est au cœur de nos priorités et nous savons que nous n'avons pas été en mesure de fournir la qualité de service que l'on attend de nous", regrette-t-il.
Pour rebondir, le groupe a mené un plan tous azimuts de réduction des coûts, incluant la suppression de 8.500 postes chez Air France (17 % des effectifs), dont 700 auront lieu cette année, et 5.500 chez KLM. Air France-KLM a également bouclé mi-juin une nouvelle augmentation de capital de 2,256 milliards d'euros, ses deux plus grands actionnaires, les États français et néerlandais, ayant pris part à la hauteur de leurs participations (respectivement 28,6 % et 9,3 %), tandis que l'armateur CMA CGM est entré au capital à hauteur de 9 %.
Un fonds américain, Apollo, a par ailleurs injecté 500 millions d'euros au capital d'une filiale du groupe. Cet argent frais a permis à l'entreprise de rembourser 942 millions d'euros de prêts à l'État néerlandais et 1,6 milliard d'euros d'obligations perpétuelles à l'État français.
La compagnie cherche à rembourser au moins 75 % de ces obligations "le plus rapidement possible", montant exigé par Bruxelles pour être autorisée à effectuer des acquisitions stratégiques. Or, de nombreuses opportunités se dessinent en période de sortie de crise, dont la nouvelle compagnie transalpine ITA, également convoitée par le tandem Lufthansa/MSC. La dette nette a baissé de 2,2 milliards depuis la fin 2021 mais reste très importante, à 6 milliards d'euros.