La compagnie aérienne en difficulté Air Berlin a officialisé son choix du duo Lufthansa-EasyJet pour se partager sa flotte de 140 appareils et a tenté de rassurer ses 8.500 employés inquiets pour leur avenir.
Le conseil de surveillance d'Air Berlin a décidé de se concentrer jusqu'au 12 octobre sur les offres de rachat de la compagnie allemande Lufthansa pour ses filiales Niki, LGW et d'une partie de la flotte Air Berlin, et sur celle de la compagnie britannique EasyJet intéressée par plusieurs appareils estampillés Air Berlin.
"Nous sommes en train de parvenir avec nos prétendants à un accord qui devrait offrir de bonnes perspectives à 80 % de nos collègues", a assuré lundi 25 septembre le patron d'Air Berlin, Thomas Winkelmann, pour apaiser l'inquiétude des salariés de la compagnie insolvable, notamment les pilotes.
Lâchée par son principal actionnaire, la compagnie du Golfe Etihad, Air Berlin avait engagé une procédure d'insolvabilité à la mi-août et donné à ses repreneurs potentiels un mois pour soumettre leurs offres, tout en étant secouée par une action collective de ses pilotes début septembre.
Sur les offres déposées mi-septembre, plusieurs n'ont pas été retenues : celle de la holding IAG (British Airways et Iberia), qui s'était manifestée à la dernière minute, de Condor, la compagnie du groupe Thomas Cook, du champion de formule 1 Niki Lauda, et les offres distinctes de trois investisseurs privés allemands et chinois.
"Coup allemand"
Air Berlin assure ne s'être intéressé, comme le prévoit la loi, qu'à deux considérations : l'offre la plus susceptible de satisfaire ses créanciers et celle qui pourrait garantir un maximum d’emplois - sachant qu'aucun concurrent ne pourra reprendre seul la compagnie, règles anti-monopole obligent.
Pourtant le géant européen des vols à bas coût, Ryanair, s'était retiré de la course début septembre, s'estimant victime d'un "coup monté" allemand pour privilégier Lufthansa. Car le géant allemand de l'aviation est la première compagnie du pays, quand Air Berlin est la deuxième : les autres candidats à la reprise ont dénoncé une tentative d'OPA de Lufthansa sur les précieux créneaux de décollage et d’atterrissage allemands qui aurait été soutenue en coulisse par Berlin.
"Les rumeurs voulant que des considérations politiques aient influencé le choix des investisseurs sont complètement absurdes", s'est défendu l'administrateur d'insolvabilité d'Air Berlin, Lucas Flöther.
Lufthansa a déclaré vouloir maintenir les 38 avions (avec équipages) qu'elle loue déjà à Air Berlin et accroitre sa flotte de 20 à 40 appareils vendus par la berlinoise.
Le montant du chèque proposé par Lufthansa n'est pas confirmé par les parties, mais la presse allemande évoque une proposition de 200 millions d'euros pour reprendre les actifs et 100 millions supplémentaires pour assurer les coûts d'exploitation d'Air Berlin.
Casse-tête
De son côté, EasyJet n'a pas officialisé les détails de son offre, ni en termes de flotte ni en termes d'emplois. Quant à l'importante filiale de maintenance Air Berlin Technik, son avenir fait toujours l'objet de négociations avec d'autres investisseurs potentiels, selon l'agence de presse allemande dpa.
Air Berlin devra prioritairement rembourser le gouvernement allemand, qui lui a concédé en août un prêt d'urgence de 150 millions d'euros pour maintenir ses vols, théoriquement jusqu'en novembre.
Depuis, la compagnie vole sur la réserve et a renoncé à la plupart de ses long-courriers. Air Berlin a aussi annoncé lundi des suppressions de liaisons locales en Allemagne à partir de la fin septembre.
"Les négociations sont toujours en cours, et pour qu'elles réussissent, nous devons opérer et voler de manière normale", a averti le représentant général de la compagnie, Frank Kebekus, anticipant une possible réaction du personnel navigant.
Autre signe en direction des pilotes, les plus à même de clouer de nouveau la compagnie au sol comme en septembre, la filiale à bas coût de Lufthansa, Eurowings, a annoncé lundi dans un communiqué distinct le lancement d'une procédure accélérée pour recruter des pilotes d'Air Berlin.
Air Berlin assure à ses passagers anxieux qu'en attendant la fin de la procédure de rachat, ses autres vols seront maintenus, même si le partage de ses réservations entre plusieurs compagnies risque de s'avérer un casse-tête.
Prudente, la compagnie berlinoise propose déjà à ses nombreux passagers inquiets de rembourser les réservations effectuées après le 15 août.
"Nous sommes en train de parvenir avec nos prétendants à un accord qui devrait offrir de bonnes perspectives à 80 % de nos collègues", a assuré lundi 25 septembre le patron d'Air Berlin, Thomas Winkelmann, pour apaiser l'inquiétude des salariés de la compagnie insolvable, notamment les pilotes.
Lâchée par son principal actionnaire, la compagnie du Golfe Etihad, Air Berlin avait engagé une procédure d'insolvabilité à la mi-août et donné à ses repreneurs potentiels un mois pour soumettre leurs offres, tout en étant secouée par une action collective de ses pilotes début septembre.
Sur les offres déposées mi-septembre, plusieurs n'ont pas été retenues : celle de la holding IAG (British Airways et Iberia), qui s'était manifestée à la dernière minute, de Condor, la compagnie du groupe Thomas Cook, du champion de formule 1 Niki Lauda, et les offres distinctes de trois investisseurs privés allemands et chinois.
"Coup allemand"
Air Berlin assure ne s'être intéressé, comme le prévoit la loi, qu'à deux considérations : l'offre la plus susceptible de satisfaire ses créanciers et celle qui pourrait garantir un maximum d’emplois - sachant qu'aucun concurrent ne pourra reprendre seul la compagnie, règles anti-monopole obligent.
Pourtant le géant européen des vols à bas coût, Ryanair, s'était retiré de la course début septembre, s'estimant victime d'un "coup monté" allemand pour privilégier Lufthansa. Car le géant allemand de l'aviation est la première compagnie du pays, quand Air Berlin est la deuxième : les autres candidats à la reprise ont dénoncé une tentative d'OPA de Lufthansa sur les précieux créneaux de décollage et d’atterrissage allemands qui aurait été soutenue en coulisse par Berlin.
"Les rumeurs voulant que des considérations politiques aient influencé le choix des investisseurs sont complètement absurdes", s'est défendu l'administrateur d'insolvabilité d'Air Berlin, Lucas Flöther.
Lufthansa a déclaré vouloir maintenir les 38 avions (avec équipages) qu'elle loue déjà à Air Berlin et accroitre sa flotte de 20 à 40 appareils vendus par la berlinoise.
Le montant du chèque proposé par Lufthansa n'est pas confirmé par les parties, mais la presse allemande évoque une proposition de 200 millions d'euros pour reprendre les actifs et 100 millions supplémentaires pour assurer les coûts d'exploitation d'Air Berlin.
Casse-tête
De son côté, EasyJet n'a pas officialisé les détails de son offre, ni en termes de flotte ni en termes d'emplois. Quant à l'importante filiale de maintenance Air Berlin Technik, son avenir fait toujours l'objet de négociations avec d'autres investisseurs potentiels, selon l'agence de presse allemande dpa.
Air Berlin devra prioritairement rembourser le gouvernement allemand, qui lui a concédé en août un prêt d'urgence de 150 millions d'euros pour maintenir ses vols, théoriquement jusqu'en novembre.
Depuis, la compagnie vole sur la réserve et a renoncé à la plupart de ses long-courriers. Air Berlin a aussi annoncé lundi des suppressions de liaisons locales en Allemagne à partir de la fin septembre.
"Les négociations sont toujours en cours, et pour qu'elles réussissent, nous devons opérer et voler de manière normale", a averti le représentant général de la compagnie, Frank Kebekus, anticipant une possible réaction du personnel navigant.
Autre signe en direction des pilotes, les plus à même de clouer de nouveau la compagnie au sol comme en septembre, la filiale à bas coût de Lufthansa, Eurowings, a annoncé lundi dans un communiqué distinct le lancement d'une procédure accélérée pour recruter des pilotes d'Air Berlin.
Air Berlin assure à ses passagers anxieux qu'en attendant la fin de la procédure de rachat, ses autres vols seront maintenus, même si le partage de ses réservations entre plusieurs compagnies risque de s'avérer un casse-tête.
Prudente, la compagnie berlinoise propose déjà à ses nombreux passagers inquiets de rembourser les réservations effectuées après le 15 août.