Air Antilles était le seul transporteur aérien avec Air Caraïbes à desservir les îles françaises de cette région jusqu'à la liquidation judiciaire de sa société mère, le groupe Caire, en août 2023.
Le mois suivant, le tribunal du commerce de Pointe-à-Pitre avait validé la reprise partielle de Caire par la Cipim (holding du groupe Edéis), alliée à la collectivité de Saint-Martin, mais la nouvelle compagnie Air Antilles attendait l'obtention de ce document lui permettant de reprendre ses vols.
"Il y a encore des petites étapes à franchir, encore quelques autorisations à obtenir pour la remise en route des avions", a déclaré le président d'Air Antilles, Jérôme Arnaud. "Nous espérons voler à nouveau d'ici moins d'un mois", a-t-il précisé.
Une reprise progressive
"Nous avons pour objectif de lancer la billetterie d'ici la semaine prochaine, sur notre site et dans toutes les agences de voyage", a-t-il ajouté, en prévenant que "toutes les lignes ne [seraient] pas ouvertes dès le début". "Il est fort probable que le vol Pointe-à-Pitre-Saint-Barthélémy soit ouvert en premier", a-t-il estimé.
La compagnie, qui emploie 120 salariés, pourra "relier les îles de la Martinique, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de la Guadeloupe dans les prochains jours, grâce à sa flotte composée de quatre avions" (trois ATR et un Twin Otter), a-t-elle détaillé. Dans un premier temps, ses avions ne desserviront pas l'étranger.
La relance de l'entreprise est scrutée de près par les élus ultramarins, la question du prix des billets pour relier les différentes îles des Antilles françaises, souvent jugés trop chers, étant très sensible. Depuis la liquidation d'Air Antilles, Air Caraïbes occupait seule ce créneau.
Ce certificat de transport aérien accordé à Air Antilles "marque une étape cruciale pour le développement de notre connectivité aérienne régionale", a souligné Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin.
La rédaction (avec l'AFP)