Un accord de principe avait déjà été signé par les États-Unis, l'Inde, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Union européenne, la France, l'Allemagne et l'Italie, selon la Maison Blanche.
Un "pont vert et numérique" entre les continents
Ce projet de couloir logistique "offre l'opportunité de promouvoir notre modèle commercial et de développement alliant croissance économique et transition bas carbone", souligne l'Elysée.
L'India-Middle East-Europe Economic Corridor (Imec) devra prendre la forme d'une liaison ferroviaire et "accélérera de 40 % les échanges entre l'Inde et l'Europe", avait déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, en marge du G20.
Le projet prévoit aussi la construction d'un câble électrique et une conduite d'hydrogène propre qui devra favoriser les échanges d'énergie, ainsi qu'un câble de données à grande vitesse, avait précisé la présidente de la Commission, évoquant "un pont vert et numérique entre les continents et les civilisations".
Une ambition pour les entreprises françaises de transport et d'énergie
Emmanuel Macron, qui souhaite que la France devienne un acteur clé de ce projet, espère que Marseille puisse être la "tête de pont" européenne du chantier, vantant l'expertise des entreprises françaises en matière de transports et d'énergie. Gérard Mestrallet, ex-PDG d'Engie et ex-président de Suez, a ainsi été nommé émissaire par Emmanuel Macron.
Il aura la charge, au-delà de sa mission de représenter la France auprès des autres pays participants, d'accompagner ces entreprises françaises avant la conception et la réalisation du projet pour qu'elles se placent au mieux sur les appels d'offres.
"J'ai échangé avec de nombreuses entreprises du domaine du transport maritime et ferroviaire, du bâtiment, ou encore de l'énergie qui sont très intéressées par ce projet", explique-t-il, précisant que l'Imec en est encore à ses débuts.
Marseille en figure de proue
Gérard Mestrallet devra d'abord "identifier les ports, les infrastructures ferroviaires et énergétiques pour évaluer les flux existants et prévoir les flux futurs".
"Le port de Marseille, infrastructure maritime stratégique en Méditerrannée, pourrait avoir un grand rôle à jouer, notamment dans la réception de l'hydrogène", poursuit-il. Sans mentionner la cité phocéenne, la lettre de mission de l'Elysée le charge de "positionner la France comme point d'entrée et de sortie principale, en Europe, de ce futur corridor".
Une lettre de mission qui évoque aussi l'intérêt national de premier plan de ce projet qui "peut contribuer à notre stratégie de diversification de nos sources d'approvisionnement et de renforcement de notre sécurité économique, énergétique et sanitaire".