La guerre entre Israël et le Hamas palestinien a fait voler en éclats la normalisation des relations turco-israéliennes entamée en 2022 après une décennie de brouille.
"Les exportations et importations en relation avec Israël ont été suspendues", a annoncé le ministère turc du Commerce, qui avait déjà restreint en avril les exportations des entreprises turques vers Israël dans 54 catégories de marchandises, dont des produits composés d'acier, de fer et d'aluminium. Et ce, "jusqu'à ce que le gouvernement israélien autorise un flux ininterrompu d'aide humanitaire vers Gaza".
Les exportations de la Turquie vers Israël ont représenté 5,43 Md$ en 2023, contre 7,03 Md$ en 2022 et 6,36 Md$ en 2021, selon l'Union des exportateurs turcs et l'agence de statistiques Turkstat.
De fait, le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz avait affirmé que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait "rompu les accords en bloquant les importations et exportations israéliennes dans les ports".
Israël à la recherche d'alternatives
Le ministre turc du Commerce n'a pas précisé si les exportations de pétrole azerbaïdjanais vers Israël via le port turc de Ceyhan étaient concernées par la décision d'Ankara. Selon des analystes, plus du tiers des besoins en pétrole d'Israël transitait encore récemment par ce port turc de la Méditerranée.
Le chef de la diplomatie israélienne a dit vouloir "créer des alternatives au commerce avec la Turquie, en se concentrant sur la production locale et les importations en provenance d'autres pays".
Rémi Banet
>>> Lire aussi : La Turquie restreint ses exportations de produits composés d'acier, de fer et d'aluminium vers Israël