Avec un scanner mobile, "on va multiplier par six le nombre de conteneurs contrôlés", par rapport aux actuels scanners fixes, a assuré Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, en visite au Havre.
Le scanner mobile, appelé à équiper "les principaux ports", dont Le Havre et Dunkerque, sera installé en 2024. Il s'agit d'"une forme de détection beaucoup plus souple, plus rapide et plus maniable" que le matériel actuel, a assuré le représentant du gouvernement.
Le nombre de lecteurs de plaques Lapi (Lecture automatique des plaques d'immatriculation), qui permettent de suivre les camions entrant et sortant dans le port, va également être renforcer au Havre, passant de un à cinq.
Moyens humains renforcés
En matière d'effectifs, 15 douaniers supplémentaires seront affectés au port du Havre après les Jeux olympiques en appui à la surveillance.
Par ailleurs, élément clé dans la lutte contre le trafic de cocaïne, le renseignement va s'appuyer sur la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) avec "une équipe dédiée à la rentrée prochaine pour investiguer et renforcer l'amont, c'est-à-dire le contrôle douanier et donc l'efficacité de nos agents sur place", a ajouté Thomas Cazenave.
Il a également insisté sur la coopération et l'échange d'informations et de données avec "les 16 attachés douaniers" sur les lignes internationales à l'étranger, ainsi que "dans le cadre de l'alliance des ports lancée en janvier dernier par la Commission européenne".
80 % des saisies par la voie maritime
La douane assurerait, selon le ministre, 60 à 70 % des saisies de stupéfiants en France et 80 % ont lieu par la voie maritime tandis que de nouvelles techniques consistent à "jeter par-dessus bord une partie de la marchandise" et qui arrive ensuite grâce au courant et aux vagues sur le littoral.
En janvier, 1,2 t de cocaïne a été saisie au Havre, a précisé le directeur interrégional des douanes, Christian Boucard.
La rédaction (avec AFP)