Après avoir sondé près de 1 000 entreprises britanniques sur les attaques houthis en mer Rouge, les Chambres de commerce britanniques (BCC) alertent sur les augmentations de coûts, que leurs ressortissantes leur ont fait remonter, jusqu'à 300 % pour obtenir des conteneurs.
Les entreprises font aussi valoir des retards logistiques jusqu'à quatre semaines qui se traduisent par des impacts sur leur production compte tenu des pénuries de composants et se répercutent sur leur trésorerie.
Pas d'impact sur l'inflation pour l'instant
Pour l'instant, les coûts supplémentaires ne se sont pas encore ressentis sur le taux global d'inflation au Royaume-Uni, mais "plus la situation persiste, plus les pressions sur les coûts vont commencer à s'accentuer", avertissent les BCC.
Ce contexte intervient dans un conjoncture déprimée, rappellent-elles. Les exportations britanniques ont reculé l'an dernier du fait de la demande mondiale atone. Les chambres appellent de la part du gouvernement des mesures de soutien, à inscrire dès le projet de budget de mars.
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Une réaction militaire internationale
Les rebelles houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, mènent depuis novembre des attaques contre des navires dans la région, en soutien avec le Hamas Palestinien. En réaction, les États-Unis et la Grande-Bretagne y opèrent des frappes militaires, aériennes et terrestres, massives avec le soutien opérationnel d'autres pays : le Canada, l'Australie, Bahreïn, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande.
La rédaction (avec l'AFP)
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