Le maire de Cannes veut pouvoir réguler le trafic maritime

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Cannes, France - October 2019: Cruise Liner and sailboat moored just off the Promenade de la Croisette at Cannes, Cote d'Azur, France

David Lisnard, le maire de Cannes, réclame d'avoir son mot à dire sur la circulation des navires et particulièrement des paquebots.

Crédit photo elens19/Adobe Stock
Les maires des communes littorales devraient pouvoir réguler le trafic maritime en face de leur territoire, a réclamé le 18 avril David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'influente Association des maires de France (AMF).

Le trafic maritime face aux communes littorales relève de la compétence de l'État, mais le maire de Cannes réclame, depuis une dizaine d'années, d'avoir son mot à dire sur la circulation des navires et structures de tourisme.

Il vise en premier lieu les paquebots qui viennent « boucher la vue » l'été, mais aussi les plateformes de loisirs qui "créent une concurrence déloyale" par rapport aux plagistes et restaurants soumis aux taxes et aux règles de la commune.

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Des combats juridiques locaux

Le projet de plage flottante Canua Island, qui devait voir le jour en 2023 au large de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), commune limitrophe de Cannes, suscite ainsi la polémique. Interdit l'an dernier, il a obtenu gain de cause à l'automne devant la justice et ses promoteurs se préparent à lancer leur trimaran géant avec piscine, restaurant et transats pour la saison d'été.

Depuis 2019, David Lisnard a imposé aux opérateurs de croisière une charte dans laquelle ils s'engagent à limiter la teneur en soufre de leur carburant à 0,1 % pour pouvoir débarquer leurs passagers à Cannes. Il a également obtenu de la préfecture un arrêté régulant le mouillage des bateaux de 24 m et plus pour protéger les herbiers de posidonie.

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"Mais nous devons aller plus loin pour protéger notre baie et nous ne pouvons plus subir cet excès de paquebots et embarcations commerciales. Il faut pour cela que le droit français évolue", a-t-il insisté.

L'industrie des croisières visée

L'hostilité grandit face à l'industrie des croisières, source de revenus importants pour les villes escales, mais jugée nuisible à la santé des riverains et à l'environnement.

Ces dernières années, Venise ou Amsterdam ont interdit leur centre-ville aux géants des mers. En mars, une quinzaine de collectifs européens se sont réunis à Marseille pour réclamer une réduction radicale des croisières.

Et AtmoSud, l'observatoire régional de la qualité de l'air, a annoncé le 17 avril que si la pollution atmosphérique connaissait depuis dix ans une tendance à la baisse en Provence-Alpes-Côte d'Azur, les émissions de dioxyde d'azote dues au transport maritime avaient augmenté depuis 2019.

>>> Lire aussi : Les plans des croisiéristes pour une activité décarbonée d'ici 2050

Selon le premier bilan de l'État présenté en février, 1.700 escales de navires de croisière ont été enregistrées en 2023 dans les ports méditerranéens français, dont 622 à Marseille, 196 à Ajaccio et 160 à Cannes.

La rédaction (avec l'AFP)

 

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