Le Maghreb constitue toujours un des clients majeurs du port de Marseille-Fos et de la communauté portuaire locale. Alors que le durcissement de la réglementation continue de tasser les exportations à destination de l'Algérie, les flux en sortie de Tunisie restent fidèles à la remorque et n'ont pas connu de grandes variations tandis que le trafic avec le Maroc reste en butte à la concurrence routière espagnole.
À la direction du Grand Port maritime de Marseille, Georges Oberlé, le responsable du développement commercial Sud-France-Maghreb, constate que les tonnages ont peu évolué entre 2016 et 2015. Sur l'Algérie, un des tout premiers clients du port phocéen, malgré le changement de législation algérienne imposant des restrictions à l'importation, on est passé de 1,468 million de tonnes à 1,36 million de tonnes en un an. Le nombre d'EVP pleins a reculé de 10.000 unités. Il s'est établi fin 2016 à 86.416 EVP au lieu 96.193 EVP.
Le responsable portuaire rappelle que cette tendance est due à la politique gouvernementale algérienne visant à favoriser les exportations et exhortant à consommer la production locale depuis la chute du prix du pétrole pour limiter la sortie des devises.
Algérie : l'industrie automobile sur les rangs
On note que les exportations françaises de voitures ont été réduites suite à une disposition prise par le gouvernement algérien de bloquer les véhicules à l'import. "Renault s'est implanté à Oran", rappelle Georges Oberlé. Mais le constructeur français n'est pas le seul. Car PSA a annoncé la création d'une unité de production dans le pays. Le groupe risque d'être devancé par l'allemand Volkswagen, ajoute-t-il. De même, Alstom doit créer à Annaba une unité d'assemblage de trains pour contourner les restrictions à l'importation.
Autant d'industriels qui ne semblent pas redouter la législation algérienne imposant à l'entreprise qui s'implante dans le pays de rester minoritaire (49 %) dans le capital.
"Il y a une réelle volonté d'exporter du côté algérien. Mais le pays n'est pas prêt. Le groupe national Cevital a commencé à exporter du produit blanc vers la France. Il va devenir un des plus importants clients de la plateforme de Saint-Martin-de-Crau avec ses produits électroménagers, ses fenêtres et la verrerie produits dans ses usines nationales", souligne Georges Oberlé. Un site qui va lui servir, à ses yeux, de "plateforme d'éclatement et de redistribution pour le Sud de la France". Le portuaire confie que d'autres produits sont aujourd'hui en attente de licence.
Du côté des fruits et légumes produits en territoire algérien, l'ambition du pays est de se tourner également vers l'exportation. Pour ce faire, il souhaite conformer sa production aux normes européennes.
Le responsable portuaire rappelle que cette tendance est due à la politique gouvernementale algérienne visant à favoriser les exportations et exhortant à consommer la production locale depuis la chute du prix du pétrole pour limiter la sortie des devises.
Algérie : l'industrie automobile sur les rangs
On note que les exportations françaises de voitures ont été réduites suite à une disposition prise par le gouvernement algérien de bloquer les véhicules à l'import. "Renault s'est implanté à Oran", rappelle Georges Oberlé. Mais le constructeur français n'est pas le seul. Car PSA a annoncé la création d'une unité de production dans le pays. Le groupe risque d'être devancé par l'allemand Volkswagen, ajoute-t-il. De même, Alstom doit créer à Annaba une unité d'assemblage de trains pour contourner les restrictions à l'importation.
Autant d'industriels qui ne semblent pas redouter la législation algérienne imposant à l'entreprise qui s'implante dans le pays de rester minoritaire (49 %) dans le capital.
"Il y a une réelle volonté d'exporter du côté algérien. Mais le pays n'est pas prêt. Le groupe national Cevital a commencé à exporter du produit blanc vers la France. Il va devenir un des plus importants clients de la plateforme de Saint-Martin-de-Crau avec ses produits électroménagers, ses fenêtres et la verrerie produits dans ses usines nationales", souligne Georges Oberlé. Un site qui va lui servir, à ses yeux, de "plateforme d'éclatement et de redistribution pour le Sud de la France". Le portuaire confie que d'autres produits sont aujourd'hui en attente de licence.
Du côté des fruits et légumes produits en territoire algérien, l'ambition du pays est de se tourner également vers l'exportation. Pour ce faire, il souhaite conformer sa production aux normes européennes.