CMA CGM s'est engagé à ne jamais emprunter le passage du Nord-Est, une voie maritime passant par l'océan Arctique rendue praticable par le réchauffement climatique.
Les leaders du shipping semblent décidés à occuper désormais le terrain de l'écologie. Après les annonces de ces derniers mois sur la décarbonation du secteur, CMA CGM renonce aujourd'hui à l'utilisation de la route du Nord.
"Nous cherchons en permanence à optimiser les routes maritimes", a expliqué vendredi 23 août le patron de l'armement français, Rodolphe Saadé, qui présentait à l'Élysée les travaux de la "coalition" du secteur maritime pour la protection de la planète, avant le G7 de Biarritz.
"La route du Nord, qui longe la côte de la Sibérie, nous permettrait de diminuer de 40 % le trajet entre Shanghai et Rotterdam. Rendue praticable par les conséquences du réchauffement climatique, elle constituerait un avantage concurrentiel majeur pour les compagnies maritimes", a expliqué le dirigeant. "Mais l'Arctique est indispensable à la régulation des courants et du climat. Sa biodiversité est unique et encore méconnue. C'est pourquoi j'ai décidé que nos navires n'emprunteraient pas la route du Nord. Et j'invite l'ensemble de l'industrie maritime à faire de même, afin de protéger cet espace naturel encore préservé", a déclaré Rodolphe Saadé.
Sacrifice économique
Le passage du Nord-Est permet de relier l'Asie à l'Europe par le détroit de Béring et l'Arctique. Il fait gagner quelque 4.000 km comparé à la route classique via le canal de Suez.
Il est de plus en plus praticable, même si les navires doivent encore être accompagnés de brise-glace, comme l'a montré un porte-conteneurs de Maersk en septembre 2018, avant que le groupe danois n'annonce son intention de se passer des combustibles fossiles d'ici 2050. La Chine et la Russie misent beaucoup sur ce nouvel axe, ce qui inquiète les défenseurs de l'environnement.
"Nous cherchons en permanence à optimiser les routes maritimes", a expliqué vendredi 23 août le patron de l'armement français, Rodolphe Saadé, qui présentait à l'Élysée les travaux de la "coalition" du secteur maritime pour la protection de la planète, avant le G7 de Biarritz.
"La route du Nord, qui longe la côte de la Sibérie, nous permettrait de diminuer de 40 % le trajet entre Shanghai et Rotterdam. Rendue praticable par les conséquences du réchauffement climatique, elle constituerait un avantage concurrentiel majeur pour les compagnies maritimes", a expliqué le dirigeant. "Mais l'Arctique est indispensable à la régulation des courants et du climat. Sa biodiversité est unique et encore méconnue. C'est pourquoi j'ai décidé que nos navires n'emprunteraient pas la route du Nord. Et j'invite l'ensemble de l'industrie maritime à faire de même, afin de protéger cet espace naturel encore préservé", a déclaré Rodolphe Saadé.
Sacrifice économique
Le passage du Nord-Est permet de relier l'Asie à l'Europe par le détroit de Béring et l'Arctique. Il fait gagner quelque 4.000 km comparé à la route classique via le canal de Suez.
Il est de plus en plus praticable, même si les navires doivent encore être accompagnés de brise-glace, comme l'a montré un porte-conteneurs de Maersk en septembre 2018, avant que le groupe danois n'annonce son intention de se passer des combustibles fossiles d'ici 2050. La Chine et la Russie misent beaucoup sur ce nouvel axe, ce qui inquiète les défenseurs de l'environnement.