Ferme opposition à une ligne électrique de haute tension censée servir la zone industrialo-portuaire de Fos

ZIP de Fos sur Mer

Le projet d'une ligne électrique à haute tension d'une puissance de 400 000 volts entre Fos-sur-Mer et Jonquières-Saint-Vincent, légitimé par les besoins de la transition énergétique, ne passe pas.

Crédit photo ©RTE
En dépit d'une concertation de plusieurs semaines, les oppositions restent vives à Arles, dans les Bouches-du-Rhône, contre un projet de ligne électrique aérienne à très haute tension de 400 000 volts, destinée en partie à décarboner la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. Un cas typique des débats autour de la nécessité à produire et acheminer de l'électricité à des fins de décarbonation.

Les tensions restent vives, y compris aux termes de plusieurs semaines d'une concertation préalable organisée par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité. Le tracé et les modalités d'une future ligne à très haute tension (THT) de 65 km (capacité de 4 400 MW) que RTE envisage d'ici 2028 entre Fos-sur-Mer et Jonquières-Saint-Vincent, dans le Gard, suscitent l'opposition en Camargue et Provence

Le 8 avril, quelque 500 personnes manifestaient encore, à Arles, leur totale opposition à ce projet destiné à répondre à une « très forte croissance des besoins électriques » selon la communication de RTE. Un projet d'un coût de 300 M€.

« Nous sommes tout à fait favorables à la décarbonation de notre industrie. Nous ne sommes pas contre le projet, nous sommes simplement défavorables au trajet qui nous est proposé » a expliqué à l'AFP le maire d'Arles, Patrick De Carolis, présent à la manifestation.

Atteinte à la biodiversité

Selon l'élu, les raisons sont à la fois économiques, agricoles, patrimoniales et environnementales alors que les différents tracés proposés passent soit par le delta de Camargue, soit par des régions de Provence entre Gard et Bouches-du-Rhône.

Le projet « porte atteinte à la biodiversité en fragmentant des espaces naturels protégés qui servent aussi à la protection du climat, comme les marais du Vigueirat, des zones importantes pour les oiseaux, les prairies de la Crau », précise de son côté Laurent Tatin, parmi les manifestants.

Le biologiste de la conservation attend d'autres solutions. Une pétition en ligne, lancée par l'association Agir pour la Crau, réclame, elle, une concertation « digne de ce nom » avec saisie de la Commission nationale du débat public.

Dans ce texte, signé par plus de 23.000 personnes, l'impact visuel du projet est particulièrement décrié, un schéma représentant des pylônes de la hauteur d'un « immeuble de 20 étages » qui doivent être installés « tous les 350 m ».

La rédaction (avec citation de l'AFP)

 

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