Le coup d'envoi du démantèlement du pont dont l'écroulement partiel en août avait fait 43 morts à Gênes a été donné vendredi 8 février avec le démontage d'un premier segment de près de 40 mètres. Des milliers de tonnes d'acier, de béton et d'asphalte ont déjà été retirés de la zone où ce viaduc autoroutier s'était en partie effondré, entraînant dans sa chute de nombreux véhicules. Quatre puissants vérins positionnés sur le pont grâce à une énorme grue sépareront une portion de la route suspendue dans les airs, longue de 36 mètres et large de 18 mètres. Ces vérins, qui devront sécuriser la descente, 48 mètres plus bas, des quelque 900 tonnes de cette portion de route, sont les mêmes que ceux utilisés pour redresser l'épave du "Costa Concordia", le paquebot qui s'était échoué en 2012 tout près de l'île du Giglio, en Toscane. L'opération de vendredi, encore symbolique eu égard à la taille de ce viaduc long de plus d'un kilomètre, permettra à la ville portuaire de Gênes d'entrevoir la perspective d'un retour à la normale. À Rome, le ministère de l'Économie a annoncé jeudi soir le déblocage de 60 millions d'euros pour la reconstruction, dont le gouvernement entend cependant présenter ensuite la facture au concessionnaire de l'autoroute, la société Autostrade per l'Italia (Aspi). Le pont Morandi, baptisé ainsi du nom de l'architecte qui l'a conçu dans les années 1960, est un des principaux axes de circulation à Gênes, grand port du Nord-Ouest de l'Italie.
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Coup d'envoi de la destruction du pont à Gênes
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