OMI : les transports maritimes ont émis plus d'un milliard de tonnes de CO2 émis en 2018

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La quatrième étude sur les gaz à effet de serre générés par le secteur vient d’être publiée par l’OMI. C’est la première depuis l'adoption en 2018 de la stratégie relative à la réduction des émissions carbone. Avec 1 056 millions de tonnes en 2018, les émissions de CO2 ont représenté une augmentation de 9,3 % par rapport à 2012. ​Les transports maritimes étaient ainsi responsables de 2,89 % des émissions carbone mondiales.

Il en était question depuis août dernier. Une version réactualisée de la pollution générée par le secteur maritime vient d’être publiée. Il s’agit de la quatrième quantification mais la première depuis l'adoption en 2018 de la stratégie de l'OMI relative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport maritime. Dans le cadre de cette stratégie, les États membres de l'OMI se sont engagés à réduire de moitié les émissions de GES des navires d'ici 2050, par rapport à 2008, ainsi que l'intensité en carbone du transport maritime international de 40 % d'ici 2030.

Par rapport aux précédentes études, cette version distingue pour la première fois le transport maritime national des émissions internationales. Les transports maritimes hexagonaux ont ainsi émis un total de 1 056 millions de tonnes dioxyde de carbone (CO2) en 2018, ce qui représente environ 2,89 % des émissions mondiales totales pour cette même année (contre 2,76 % en 2012). Sans surprise, la part de l’international pèse pour 740 Mt. « Les émissions des transports maritimes pourraient se trouver à un niveau compris entre 90 et 130 % des émissions de 2008 d'ici à 2050, selon différents scénarios économiques et énergétiques plausibles », indique l’OMI.

Des indicateurs saillants

Dans le détail, quelques indicateurs ressortent. Les émissions de GES – notamment le CO2, le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O) – de l'ensemble du transport maritime (international, national et pêche) sont passées de 977 Mt en 2012 à 1 076 millions de tonnes en 2018, soit une augmentation de 9,6 %. Par rapport à 2012 (962 Mt), les seules émissions de CO2 ont augmenté de 9,3 %. Le transport international a également enregistré une hausse de sa pollution carbone (+ 5,6 %), désormais responsable de 740 Mt (pour 701 Mt 2012). Pour autant, le taux de croissance est inférieur à celui des émissions totales de la navigation, et représente une part à peu près constante des émissions mondiales de CO2 au cours de cette période (environ 2 %).

Intensité de carbone en amélioration 

Principale valeur ajoutée par rapport aux précédents rapports, l’analyse a pris en compte l'intensité carbone. Celle-ci aurait diminué de 21 % à 29 % entre 2012 et 2018 par rapport à 2008 pour les transports maritimes internationaux dans leur ensemble, ainsi que pour la plupart des types de navires. En revanche, cet indicateur ne poursuit pas une trajectoire linéaire. Le rythme de réduction de l'intensité de carbone a ralenti depuis 2015, avec des variations annuelles moyennes allant de 1 à 2 %.

Les performances annuelles en matière d'intensité de carbone des différents navires ont également fluctué au fil des ans avec des taux de fluctuation de plus ou moins 20 %, 15 % et 10 % pour les pétroliers, vraquiers et porte-conteneurs, respectivement. « En raison de certaines hypothèses sur les conditions météorologiques et l'encrassement de la coque, ainsi que des entrées AIS non actualisées sur le tirant d'eau, les fluctuations réelles étaient peut-être plus dispersées que les estimations, en particulier pour les porte-conteneurs », modèrent les auteurs de l’étude. 

A.D.

 

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