Créée en 2010 à la suite du Grenelle de la mer, la « grande école des métiers de la mer » est issu du regroupement des quatre Hydros en un seul établissement, l’École nationale supérieure maritime, sous la tutelle du Secrétariat d’État à la mer. L’ENSM, qui forme les officiers de la marine marchande et des ingénieurs maritimes, a essuyé bien des tempêtes en une décennie: pénurie d’enseignants, crise de management (quatre directeurs et une direction intérimaire), défaut de délivrance des diplômes, audit de l’Inspection générale de l’enseignement maritime (Igem), plusieurs rapports sévères (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, rapport Hcérès 2021).
Nommé en en août 2022, François Lambert, administrateur des Affaires maritimes, ex-directeur adjoint du Grand Port Maritime de Dunkerque, ex-délégué général du groupement des industries de construction et activités navales (Gican), ex-directeur de cabinet d’Annick Girardin, alors ministre de la Mer, doit redonner de la perspective à l’établissement. « Les objectifs fixés par le président de la République sont clairs. Il nous faut doubler le nombre d’officiers de la marine marchande d’ici à 2027 », a rappelé en juin Frédéric Moncany de Saint-Aignan à l’occasion de sa réélection à la tête du conseil d’administration de l’ENSM. « Le développement du pavillon français, qui va de pair avec le doublement des effectifs, est sans doute un des défis immédiats les plus difficiles à relever », convient François Lambert. « L’école est enfin sortie d’une période difficile. La situation s’est clarifiée. L’État a réaffirmé son soutien. L’organisation n’est pas encore complètement optimale mais s’est nettement améliorée. Le conseil d’administration fonctionne bien. Nous avons des projets qui se mettent en place ».