Pré– et post-acheminements: la bataille du rail

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Les pré– et post-acheminements par le rail représentent la moitié du trafic ferroviaire de marchandises en Espagne. Cela n’a pas échappé à CMA CGM et à Maersk.

CMA CGM a mis un pied dans le rail par la grande porte avec l’acquisition en juillet 2021 de Continental Rail, l’un des principaux opérateurs ferroviaires privés – avec traction – dans le transport de marchandises. De surcroît, il est bien positionné dans le transport intermodal de conteneurs entre les principaux ports espagnols, qui représente le segment le plus dynamique du fret ferroviaire.

Maersk est de son côté très actif depuis le port de Barcelone et le terminal Best, détenu par le groupe hongkongais Hutchison Ports par le biais de sa filiale Synergy.

L’exploitant de l’un des deux terminaux à conteneurs catalan vante ses installations ferroviaires comme étant « les plus importantes dans un port européen », avec sa petite dizaine de services ferroviaires hebdomadaires, ses huit voies à double écartement qui autorisent des trains de 750 m et son niveau de connectivité (plus de 200 ports dans le monde desservis à partir de Barcelone).

Hutchison Logistics Synergy a démarré, en novembre, une liaison ferroviaire entre le terminal espagnol et Toulouse/Fenouillet, le hub ferroviaire géré par Naviland Cargo. En outre, il est prévu d’étendre la connectivité ferroviaire du côté espagnol aux régions de Tarragone et de Saragosse. Ce nouveau service propose trois liaisons hebdomadaires avec une capacité de 108 EVP. La liaison est assurée en co-chargement avec Maersk et Naviland et s’appuie, pour la traction, sur les moyens de Captrain, filiale du groupe SNCF, de façon à connecter ce service avec d’autres terminaux ferroviaires intérieurs en France. Cette offre vers la France est complétée par Maersk, qui a lancé en solo un service de et vers Lyon à raison d’un départ par semaine dans les deux sens, par l’intermédiaire de sa propre société APM Spain Railways. « Grâce aux nouvelles locomotives interopérables, les trains n’ont pas besoin de s’arrêter à la frontière franco-espagnole, ni pour un changement d’essieux ni pour un remplacement de la locomotive », assure Emilio de la Cruz, directeur général de la zone Sud Ouest Europe de Maersk. « Ces propositions permettent de réduire les temps de transit pour les marchandises importées et exportées dans les régions de Toulouse, Bordeaux et Lyon jusqu’à 12 jours (7 jours en moyenne) par rapport aux itinéraires traditionnels via les ports français ou nord-européens », assure le représentant de Maersk.

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