Les marges d’exploitation moyennes pour les neuf plus grandes sociétés déclarant un bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) sont tombées à 1,5 % au troisième trimestre, en deçà des niveaux antérieurs à la pandémie.
Contre toute attente, c’est le numéro quatre mondial de la ligne régulière, Cosco, qui est arrivé en tête du classement pour le deuxième trimestre consécutif avec une marge de 15,8 %. Il doit cette « performance » à son austérité dans les investissements et sa chasse aux coûts. En termes de bénéfices, le groupe s’est aligné sur les autres transporteurs, avec des recettes en baisse de 60 % et des taux moyens par EVP de 64 %.
Le transporteur continue de payer des taux élevés sur sa flotte affrétée et est fortement exposé au marché spot où les taux de fret en chute libre ont annulé les gains qu’il aurait pu tirer de la croissance des volumes.
Dans l’ensemble, cinq transporteurs ont déclaré des bénéfices d’exploitation et des marges positives pour le troisième trimestre: outre Cosco, le Taïwanais Evergreen, l’Allemand Hapag-Lloyd, le Japonais ONE et le Sud-Coréen HMM.
En revanche, quatre armateurs de porte-conteneurs – deux de plus qu’au trimestre précédent –, ont déclaré des pertes d’exploitation: le Danois Maersk (division Ocean exclusivement), les Taïwanais Yang Ming, Wan Hai Lines et l’Israélien ZIM.
Les transporteurs ont enregistré une augmentation générale de leurs volumes au troisième trimestre par rapport à l’année précédente et au deuxième trimestre, HMM en tête (+ 11 % par rapport à l’année précédente). En revanche, sur ce plan,
CMA CGM a enregistré la plus faible croissance de ses chargements (+ 1 %), mais en dégageant un meilleur revenu moyen par EVP avec 1 322 $/EVP au troisième trimestre, cependant en baisse de 52 % en glissement annuel mais la plus faible du groupe. Bien que CMA CGM ne publie plus son Ebit, il a surpassé la plupart de ses concurrents au niveau de son Ebitda (cf.tableau).
Sur la base des prévisions de bénéfices pour l’ensemble de l’année, plusieurs transporteurs actuellement rentables ont d’ores et déjà confirmé la possibilité d’être déficitaires au quatrième trimestre.